L'équipementier sportif américain Nike a annoncé jeudi la suppression d'environ 2% de ses effectifs, soit 1400 emplois, pour s'adapter à la baisse des ventes et réduire ses coûts.

Nike va également réduire de 25% son portefeuille pour se concentrer sur des produits phares, a-t-elle détaillé dans un communiqué, au moment où elle fait face à la renaissance d'Adidas en Amérique du Nord et à la percée d'Under Armour. Les nouvelles griffes prioritaires seront ZoomX, Air VaporMax et Nike React.

Ce recentrage va conduire Nike à se concentrer sur douze villes situées dans une dizaine de pays: New York, Londres, Shanghai, Pekin, Los Angeles, Tokyo, Paris, Berlin, Mexico City, Barcelone, Séoul et Milan.

«Ces villes clés et pays devraient représenter plus de 80% de la croissance de Nike jusqu'en 2020», affirme encore l'équipementier, qui prévoit par ailleurs de diviser par deux le délai de création d'un produit.

À Wall Street, le titre Nike perdait 2,74% à 53,16 dollars vers 10h00.

Nike, qui employait 70 700 personnes au 31 mai 2016, va également changer sa structure de management. Désormais l'entreprise va publier ses résultats en fonction de quatre grandes zones géographiques au lieu de six auparavant: l'Amérique du Nord, l'Europe, le Moyen-Orient/Afrique, la Chine/Asie-Pacifique/Amérique latine.

Comme le reste de l'industrie textile américaine, Nike fait face à la forte concurrence de petits acteurs, mais aussi à l'offensive de chaînes de vêtements classiques dans le vêtement de sport, parfois appelé «athleisure», synonyme de nouvelle clientèle et plus principalement des fameux «Milléniaux» (17-34 ans).