Le département américain du Commerce annoncera le 25 avril s'il compte imposer, ou non, des droits compensatoires sur le bois d'oeuvre canadien.

Un porte-parole du département a indiqué que si des droits devaient être imposés sur les importations, ils commenceraient à l'être environ une semaine plus tard. Une autre décision sur un deuxième genre de droits - les droits antidumping - devrait être prise le 5 mai, mais pourrait être reportée.

L'analyste Paul Quinn, de RBC Marchés des capitaux, s'attend à ce que les Américains imposent des droits de type «choc et stupeur», de l'ordre de 30 à 40 %.

«Je ne serais pas étonné si les taux préliminaires étaient très élevés», a-t-il indiqué depuis Vancouver.

Les prix du bois d'oeuvre ont fortement grimpé dans l'anticipation de droits élevés. M. Quinn s'attend à ce que les prix contrebalancent les deux droits lorsque la demande se mettra à grimper, pendant la période de pointe de l'activité de construction.

La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a indiqué en Chambre des communes qu'elle avait discuté, jeudi, du dossier du bois d'oeuvre avec le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross.

«Nous ne laisserons pas la menace de droits compensatoires affaiblir notre position de négociation», a-t-elle affirmé. «Nous voulons une bonne entente, et pas n'importe quelle entente.»

La coalition américaine du bois d'oeuvre, qui a formellement demandé en novembre au gouvernement américain d'imposer les droits, a fait valoir que les producteurs canadiens de bois d'oeuvre étaient injustement subventionnés.

Elle estime que les gouvernements provinciaux, qui détiennent la plupart des régions boisées du Canada, fournissent les arbres aux producteurs canadiens à des prix largement inférieurs à leur valeur sur le marché, en plus d'autres subventions.

Les producteurs de bois d'oeuvre du Canada ne sont pas d'accord avec les allégations de la coalition américaine.

Les sociétés forestières du Canada ont indiqué que des centaines, voire des milliers d'emplois dans les scieries pourraient disparaître si les États-Unis devaient imposer des droits compensatoires sur le bois canadien.