Domtar (t.ufs) a affiché vendredi un bénéfice net attribuable en baisse de 96% pour son troisième trimestre, ce qui était attribuable en partie à une dépréciation de certaines immobilisations et au refinancement de sa dette, mais surtout à l'absence d'un important gain fiscal qui avait gonflé ses résultats l'an dernier.

Le bénéfice net de la papetière s'est établi à 11 millions US, soit 17 cents US par action, pour le trimestre clos le 30 septembre, comparativement à un profit de 281 millions US, ou 4,33$ US par action, pour la même période en 2014.

Le bénéfice du troisième trimestre de l'an dernier comprenait cependant un gain non récurrent de 204 millions US lié à des crédits d'impôt américains pour biocarburants.

Le bénéfice ajusté de Domtar s'est chiffré à 54 millions US, ou 86 cents US par action, par rapport à un bénéfice de 61 millions US, ou 94 cents US par action, un an plus tôt.

Parmi les éléments non récurrents du plus récent trimestre se trouvaient notamment une dépréciation de 12 millions US après impôts et une charge liée au refinancement de la dette de 30 millions US après impôts.

Les revenus consolidés de Domtar ont atteint 1,292 milliard US au plus récent trimestre, ce qui représente une baisse de huit pour cent par rapport au chiffre d'affaires de 1,405 milliard $ US du même trimestre l'an dernier.

Le profit ajusté de Domtar était supérieur à celui de 55 cents US par action attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters. Ils misaient cependant sur un chiffre d'affaires de 1,362 milliard US.

Le président et chef de la direction de Domtar, John Williams, a estimé que l'entreprise avait connu un «solide trimestre dans un environnement de marché stable».

«Notre priorité à court terme reste d'atteindre nos objectifs de croissance, de saisir les économies provenant de notre programme de réduction des coûts, et de renforcer notre capacité à soutenir notre modèle d'entreprise unique, a-t-il affirmé dans un communiqué. Il nous reste encore beaucoup à faire et il demeure essentiel de nous concentrer sur l'exécution.»

La société, qui compte des bureaux à Montréal, mais aussi à Fort Mill, en Caroline du Sud, a estimé que son quatrième trimestre devrait bénéficier de la réduction des activités d'entretien dans son réseau, tandis que les coûts d'intrants devraient grimper avec l'utilisation accrue de matières premières et d'énergie durant les mois plus froids.

«Le secteur du papier devrait être impacté par la saisonnalité et de la composition du volume de vente et les prix de la pâte devraient continuer à subir des pressions. Nous demeurons prudents quant aux perspectives à court terme de la pâte, vu la force du dollar américain», a-t-elle avancé.