Le fabricant de produits de santé et de beauté KDC, qui vient de réaliser une deuxième acquisition en autant de semaines, pourrait doubler sa taille bien avant son objectif de 2018 en plus d'envisager une entrée en Bourse.

Après la New-Yorkaise Kolmar la semaine dernière, KDC, une société établie à Knowlton dans les Cantons-de-l'Est, vient de percer le marché californien - où elle n'est pas présente - en mettant la main sur Cosmetic Technologies.

Le montant précis de cette nouvelle prise annoncée mercredi n'a pas été dévoilé, mais elle oscille entre 20 et 30 millions de dollars, a précisé le président du conseil de KDC, Michel Côté. Pour Kolmar, KDC avait allongé entre 120 et 150 millions.

L'achat est principalement financé par le fonds Novacap, la société mère de KDC, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Fonds de solidarité FTQ, Investissement Québec, Exportation et développement Canada ainsi que Fondaction CSN.

Selon M. Côté, le chiffre d'affaires de KDC, qui est actuellement d'environ 800 millions $ CAN, devait osciller aux alentours du milliard de dollars en avril prochain.

L'an dernier, la société avait fixé à 2018 son échéancier pour atteindre cette cible.

«Nous demeurons conservateurs dans notre approche, a expliqué M. Côté. Si tout se déroule comme prévu, probablement que nous atteindrons notre objectif en 2016.»

C'est à ce moment, selon lui, que KDC - qui compte notamment Procter & Gamble parmi ses clients - pourrait songer à effectuer un premier appel public à l'épargne (PAPE) afin d'asseoir sa croissance.

Compte tenu de la préparation nécessaire, l'entrée en Bourse ne pourrait se faire qu'en 2017, a pris soin d'ajouter le président du conseil du fabricant de produits de santé et de beauté.

Les acquisitions rapides de Kolmar et Cosmetics ne devraient pas être trop difficiles à digérer, selon M. Côté, qui dit avoir des «pourparlers avec d'autres sociétés».

«On ne veut pas s'arrêter (avec l'entrée en Bourse), a-t-il expliqué. Nous avons déjà des discussions avec des entreprises pour arriver avec d'autres transactions après le PAPE. C'est encore toutefois très embryonnaire.»

L'achat de Cosmetic Technologies ne se limite pas seulement à mettre le pied en Californie, selon M. Côté, qui estime que la société pourra profiter de l'environnement d'affaires de la côte ouest américaine.

«Cette région est en quelque sorte un incubateur en ce qui a trait à l'innovation dans le secteur des cosmétiques», a-t-il analysé.

KDC emploie plus de 2500 travailleurs - dont 900 au Québec - dans ses usines de Knowlton, de Mississauga, en Ontario, ainsi que dans les États américains de la Virginie et de l'Ohio.