General Electric (GE) a annoncé lundi relocaliser 350 emplois américains vers le Canada où il va créer une nouvelle usine de production de moteurs à gaz, après y avoir sécurisé un financement de l'assureur-crédit canadien.

Le conglomérat industriel va ainsi arrêter de produire ces moteurs sur le site de Waukesha dans le Wisconsin, a-t-il précisé dans un communiqué, et investir 265 millions de dollars dans la nouvelle usine canadienne.

C'est la dernière annonce de relocalisation ou de création d'emplois hors des États-Unis par GE ces derniers jours, dans le but de faire pression sur les élus américains après que le Congrès eut refusé de renouveler la charte de l'assureur-crédit américain Export-Import Bank (Ex-Im Bank) fin juin.

GE a déjà annoncé relocaliser 500 emplois hors des États-Unis, dont 400 en France dans la fabrication des turbines, après une promesse de financement de l'assureur-crédit français Coface.

Il envisage aussi de créer 1000 emplois au Royaume-Uni dans l'énergie.

Face à l'incapacité de l'Ex-IM Bank, le groupe américain explique se rapprocher des pays prêts à lui apporter des financements dans les nombreux appels d'offres auxquels il veut prendre part à travers le globe.

Fondé en 1934, Ex-Im Bank, qui garantissait les prêts aux entreprises exportatrices américaines, a vu sa capacité à octroyer des lignes de crédit expirer le 30 juin dernier faute d'accord au Congrès pour renouveler ses statuts.

L'assureur-crédit public protégeait les exportateurs américains contre le risque de défaut des clients étrangers, comme c'est le cas pour au moins une soixantaine d'autres organismes similaires dans le monde.