Groupe Novatech, de Sainte-Julie, veut relancer la production sans perdre de temps dans les anciennes usines d'Industries Cover qu'elle vient d'acquérir. Les travailleurs de la Cover ont commencé à se faire appeler afin de donner leurs disponibilités.

«On va ouvrir le plus vite qu'on peut, dit Harold Savard, PDG de Groupe Novatech, dans un entretien avec La Presse Affaires. Si on est capables d'ouvrir dans les prochaines semaines, on va le faire.»

Les usines qui fabriquent des unités de verre scellé (thermos) et du verre sur mesure seront regroupées dans une nouvelle division appelée Verre Concept Novatech.

Dans un premier temps, le repreneur songe à rouvrir Saint-Apollinaire, qui dessert le secteur résidentiel et l'usine d'Anjou, qui vend au commercial léger. Saint-Agapit suivra. «On va créer de l'emploi. On voit monter ça au moins à une centaine d'employés si on est capables», assure le PDG du manufacturier spécialisé dans les fenêtres de portes.

Novatech équipera les trois usines d'équipements performants au coût de 2 millions au cours des 18 prochains mois.

Faillite de Cover

Industries Cover s'est placé sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité le 16 juillet, six jours après que Revenu Québec eut fait saisir son compte de banque en raison de taxes de vente impayées.

Préalablement, le fabricant avait fermé ses dernières usines en exploitation le 17 avril 2015, entraînant 122 travailleurs au chômage en raison d'un manque de liquidités. Il avait ensuite entrepris en juin un processus de vente ordonné de ses éléments d'actif.

«Ça fait longtemps qu'on y pensait, dit Harold Savard, l'opportunité est arrivée. [Cette acquisition], c'est une synergie parfaite pour nous. Les thermos, on connaît ça. On fabrique déjà 3000 thermos par jour dans nos usines pour nos fenêtres de portes.»

Si Novatech rachète les ex-usines de Cover, elle ne rachète pas Cover. Elle n'a donc pas à honorer les garanties sur les unités défectueuses. «On a acheté les actifs. On n'est pas responsables du passé. On est tournés vers l'avenir», dit M. Savard.