Trois mois après avoir repoussé l'échéancier de l'usine de production d'urée à Bécancour, la coopérative indienne IFFCO et la Coop fédérée ont décidé de mettre leur projet sur la glace pour une période indéterminée.

Les deux coopératives ont indiqué mardi qu'elles voulaient dénicher de nouveaux partenaires pour compléter le montage financier, puisque les coûts estimés sont passés de 1,2 milliard de dollars à plus de 2 milliards.

Sans fournir d'échéancier précis, IFFCO a assuré que cette décision ne signifiait pas l'abandon du projet, mais plutôt un «repli stratégique» afin d'assurer sa viabilité à moyen et long terme.

En septembre dernier, les dirigeants de la coopérative indienne avaient indiqué qu'ils retardaient la mise en service de l'usine en 2018 plutôt qu'en 2017.

Annoncée par le gouvernement péquiste à l'automne 2012, la construction devait initialement débuter en 2014, ce qui devait générer quelque 1500 emplois. L'exploitation des installations devait fournir du travail à environ 250 personnes.

Dans le cadre du projet, la Coop fédérée - un des actionnaires - devait acquérir annuellement près de 500 000 tonnes d'urée.

IFFCO - Indian Farmers Fertiliser Cooperative - est l'une des plus importantes coopératives d'engrais dans le monde avec un chiffre d'affaires annuel estimé à plus de 5 milliards de dollars.