Le secteur canadien de la fabrication poursuit sa convalescence, ayant enregistré en mars des ventes de 50,9 milliards de dollars, un sommet depuis la fin de la récession, à la suite d'un résultat exceptionnellement élevé le mois précédent.

Les économistes s'attendaient à un léger recul à la suite de la solide croissance de 1,4 % enregistrée en février, qui a été revue à la hausse.

Cependant, les ventes ont connu en mars une légère hausse de 0,4 % au chapitre de la valeur et une augmentation de 0,5 % en ce qui trait aux volumes, les ventes les plus élevées ayant été enregistrées dans les industries des aliments, des machines et des produits en caoutchouc et en plastique.

Toutefois, ces hausses ont été contrebalancées dans une large mesure par les baisses enregistrées dans l'industrie du papier ainsi que dans celle des produits du pétrole et du charbon.

Des économistes ont fait remarquer que la récente croissance du secteur de la fabrication - la sixième en sept mois - ne compensait que partiellement les précédents ralentissements en matière de volumes de fabrication, qui sont directement liés à la croissance économique.

La hausse du mois de mars ne devrait pas faire croître de façon significative le produit intérieur brut du premier trimestre, clos le 31 mars, ont indiqué des analystes.

La faiblesse persistante des volumes de ventes des fabricants laisse encore croire que les espoirs d'une reprise de la croissance économique dans son ensemble demeurent trop optimistes, a estimé David Madani, économiste en chef chez Capital Economics.

Cette vision pessimiste des choses n'est pas partagée par tous les spécialistes, pas plus que par la Banque du Canada, qui compte sur la reprise croissante de l'économie américaine, en plus de la baisse de la valeur du dollar canadien, pour accroître la demande de produits canadiens au sud de la frontière canado-américaine.