Le conglomérat industriel américain United Technologies (UTX) a dégagé des bénéfices meilleurs que prévu l'an dernier en dépit d'un recul au quatrième trimestre lié à des effets exceptionnels, mais ses ventes et ses prévisions annuelles sont décevantes.

Selon des résultats publiés mercredi, le fabricant des hélicoptères Sikorsky, des moteurs Pratt & Whitney et des ascenseurs Otis a amélioré son bénéfice net annuel de 11,5% à 5,7 milliards de dollars.

Au quatrième trimestre, il ressort à 1,5 milliard, soit 29% de moins que sur les trois derniers mois de 2012, où il avait toutefois été dopé par quelque 2 milliards de dollars de recettes exceptionnelles de cessions.

Au final, le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, ressort à 1,58 dollar sur le trimestre et 6,21 dollars sur l'ensemble de l'année, soit dans les deux cas 5 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes.

Le chiffre d'affaires en revanche n'a pas été tout à fait à la hauteur de leurs espérances, malgré une progression de 8,5% à 62,6 milliards de dollars sur l'année et de 2% à 16,8 milliards au dernier trimestre.

Le PDG Louis Chenevert, cité dans le communiqué, a reconnu «une reprise plus lente que prévu sur nos marchés finaux».

Malgré tout, «l'intégration des transactions qui nous ont transformés (le groupe s'est recentré sur l'aéronautique depuis son acquisition de l'équipementier Goodrich NDLR) et une attention sans relâche sur les coûts ont été au centre d'une autre année de succès», a-t-il jugé.

Il relève «une accélération de la croissance organique au fil de l'année», qui combinée à des commandes solides donne «une bonne dynamique pour le début de 2014».

United Technologies vise cette année un bénéfice par action entre 6,55 et 6,85 dollars, pour un chiffre d'affaires d'environ 64 milliards. Cela reste décevant comparé aux attentes des analystes, qui visent un bénéfice dans le haut de cette fourchette (6,82 dollars) et un chiffre d'affaires de 65,36 milliards.

Le groupe compte aussi reverser moins d'argent à ses actionnaires par l'intermédiaire de rachats d'actions (il a prévu une enveloppe de 1 milliard de dollars cette année, contre 1,2 milliard en 2013), mais dépenser davantage en acquisitions: 1 milliard de dollars contre seulement 151 millions l'an dernier.