L'avenir est prometteur pour la division montréalaise de MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA), qui lance les travaux sur la constellation de satellites Radarsat.

Des négociations difficiles entre MDA et ses fournisseurs ont paralysé le projet de 706 millions de dollars pendant plus de six mois.

«Nous avons été incapables d'intensifier le travail sur le programme de constellation Radarsat au deuxième trimestre parce qu'il fallait résoudre certains problèmes contractuels, a déclaré le chef de la direction financière de MDA, Ani Wirasekara, dans une conférence téléphonique cette semaine. Nous sommes heureux d'annoncer que nous pouvons passer à l'action.»

Le projet de constellation Radarsat devrait entraîner la création d'une centaine d'emplois à la division montréalaise de MDA, à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Le contrat, accordé par l'Agence spatiale canadienne en janvier dernier, porte sur la construction et le lancement de trois satellites d'observation terrestre. La division montréalaise sera responsable de la charge utile des satellites, comme le radar et les antennes de télécommunications.

La division a tout de même tiré son épingle du jeu au cours des derniers mois en obtenant quatre contrats, notamment dans le cadre d'un projet européen de constellation de satellites d'observation terrestre.

«Notre division de Montréal a accru sa part de marché auprès de ses clients et a gagné de nouveaux clients», a déclaré le président et chef de la direction de MDA, Daniel Friedmann, lors de la conférence téléphonique organisée cette semaine à l'occasion de la divulgation des résultats du deuxième trimestre. «Ça progresse très bien.»

Il y a un peu plus d'un an, MDA, entreprise établie à Richmond, en Colombie-Britannique, a fait l'acquisition d'une importante société californienne spécialisée dans la conception et la construction de satellites, SS/L.

La direction de MDA avait alors affirmé qu'à long terme, cette transaction pourrait avoir des impacts positifs pour la division montréalaise de MDA. Elle avait fait valoir que SS/L servait une clientèle différente et proposait des produits différents de ceux offerts par Montréal, et qu'elle était donc complémentaire.

Alors que la division de Sainte-Anne-de-Bellevue offre notamment divers équipements pour les satellites de pays émergents, SS/L propose plutôt des satellites clés en main.

Les clients qui ne veulent pas une solution clés en main peuvent continuer à acquérir des équipements séparément auprès de la division montréalaise de MDA et construire leurs propres satellites ou les faire construire par un autre fournisseur.

«Je pense que nous avons démontré à nos clients qu'ils pouvaient avoir recours à Montréal et battre SS/L, ce qu'ils ont malheureusement fait, a dit M. Friedmann avec humour. La cloison étanche que nous avons mise en place fonctionne merveilleusement bien.»