Le groupe américain Eastman Kodak a annoncé que le tribunal des faillites de New York avait approuvé son accord avec son plus gros créancier, le fonds de pension britannique KPP, faisant un pas de plus vers sa sortie de faillite.

En approuvant cet accord, qui prévoit la cession à KPP pour 650 millions de dollars de certaines de ses activités d'imagerie, le tribunal le décrit comme «une avancée déterminante dans les efforts de Kodak pour achever son plan de réorganisation», a précisé le géant déchu de la photographie dans un communiqué.

KPP va mettre la main sur l'activité grand public «d'imagerie personnelle», qui permet de créer des produits photo personnalisés (tirages, impression de livres photos, de cartes de voeux, de calendriers...), ainsi que sur les scanneurs et logiciels de capture d'image pour les entreprises.

En échange, le fonds de pension renonce à faire valoir ses droits à réclamer 2,8 milliards de dollars à Kodak et ses filiales.

Kodak a déposé le bilan début 2012, au bout de 131 ans d'existence, après avoir pris du retard dans le numérique. Il joue sa survie avec une lourde restructuration passant par la cession ou l'abandon de toute une série d'activités, en vue d'une sortie de faillite cette année.

Le groupe avait annoncé mardi soir son intention d'émettre à sa sortie de faillite pour 406 millions de dollars d'actions, qui seraient achetées par certains de ses créanciers - cinq fonds d'investissement - en échange d'une part de 85% dans son capital.

Avec l'argent ainsi récolté, Kodak entend rembourser les autres créanciers qui n'entreraient pas à son capital.