Le fabricant américain de produits d'hygiène Kimberly-Clark a réussi, en réduisant ses coûts, à augmenter son bénéfice net de 10% en 2012, malgré des ventes quasi stagnantes et un recul au quatrième trimestre dû à sa restructuration en Europe, a-t-il annoncé vendredi.

Le bénéfice net est précisément ressorti à 1,75 milliard de dollars, soit 5,25 dollars par action hors éléments exceptionnels, au-dessus de la prévision moyenne de Wall Street (5,23 dollars).

Le chiffre d'affaires a augmenté de 1% à 21,1 milliards de dollars, un peu meilleur qu'attendu également.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net part du groupe a chuté de 33% à 267 millions de dollars, notamment à cause de dépenses de restructuration en Europe. Cela représente un bénéfice par action ajusté de 1,37 dollar, mieux qu'attendu (1,35 dollar).

Le chiffre d'affaires a en revanche progressé de 2,5% à 5,3 milliards de dollars, tiré par la division de produits d'hygiène personnelle (+8%) alors que les produits papier (mouchoir, essuie-tout, etc.) ont vu leurs ventes reculer de 2% dans le monde (-2% en Amérique du Nord, -7% en Europe).

La division de produits professionnels a enregistré une progression de 1% de ses ventes, mais celle d'équipements chirurgicaux a vu les siennes baisser de 2%.

En 2013, le fabricant des mouchoirs en papier Kleenex, des serviettes périodiques Kotex et des couches Huggies compte poursuivre les mesures d'économie pour «compenser des hausses modérées du coût des matières premières».

«Nous tablons sur 250 à 300 millions de dollars d'économies» a souligné le PDG Thomas Falk lors d'une conférence d'analystes.

En octobre, le groupe avait annoncé qu'il allait fermer ou vendre cinq usines en Europe occidentale et centrale pour se désengager de l'activité de couches-culottes, sauf en Italie et Europe orientale, des décisions entraînant la suppression de 1300 à 1500 emplois.

Pour l'exercice 2013, Kimberly-Clark table sur un bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 5,50 à 5,65 dollars, alors que les analystes misent pour l'instant sur 5,58 dollars en moyenne.

Le groupe anticipe un chiffre d'affaires en hausse de 21,7 milliards de dollars, mieux que les 21,2 milliards pour l'instant attendus par Wall Street. Les ventes de cette année devraient encore être tirées par la division d'hygiène personnelle.

Le PDG Thomas Falk a noté que le segment des couches-culottes avait été atone en Amérique du Nord à cause «d'un taux de natalité faible» et cette année, les ventes de Pampers et autres devraient encore reculer «d'un point» de pourcentage dans cette région.

Les ventes de produits pour enfants sont aussi attendues en baisse cette année, mais moins qu'en 2012 (-5%). La performance des couches pour adultes et protections périodiques devrait rester bonne.