C'est le début d'un processus qui va s'étendre sur au moins deux ans. Le projet de l'usine d'engrais de la coopérative indienne IFFCO, dans le parc industriel de Bécancour, a entamé les démarches en vue de l'obtention des autorisations environnementales.

Le projet sera soumis au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Au préalable, Ottawa doit déterminer si une évaluation environnementale fédérale est requise afin de mieux comprendre les impacts qui relèvent de sa compétence. L'Agence canadienne d'évaluation environnementale invite la population à lui faire part par écrit de ses commentaires d'ici le 7 janvier 2013.

IFFCO veut construire une usine d'urée à partir du gaz naturel au coût de 1,2 milliard.

L'urée est utilisée comme fertilisant agricole. Sous forme liquide, l'urée entre dans la composition du DEF, pour Diesel Exhaust Fluid, des systèmes de catalyseurs des véhicules diesel. Le marché du DEF est en croissance en raison des exigences plus sévères au sujet de l'émission des polluants par les véhicules routiers.

La capacité de production annuelle variera entre 1,1 et 1,3 million de tonnes d'urée granulaire et pourra produire jusqu'à 635 000 tonnes d'urée liquide. Partenaire au projet, la Coopérative fédérée s'est engagée à distribuer 500 000 tonnes d'urée granulaire par année dans son réseau. Actuellement, le Québec importe 100% de l'urée consommée.

Le site de 120 hectares comprendra une unité d'ammoniac et une d'urée. L'ammoniac entre dans la composition de l'urée. Un convoyeur long de 6 kilomètres reliera l'usine au port en eau profonde.

IFFCO consommera de 2,1 à 2,5 millions de mètres cubes de gaz naturel quotidiennement. Elle se retrouvera dans les grands émetteurs de gaz à effet de serre et alourdira le bilan québécois de GES.

Jusqu'à 1500 travailleurs construiront l'usine. Une fois en exploitation, elle emploiera environ 250 personnes.

Ces renseignements sont tirés de la description de projet, préparée par SNC-Lavalin et réalisée en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale.

L'Agence affichera sur son site web sa décision d'exiger ou non une évaluation environnementale fédérale.