Le Bureau de décision et de révision du Québec a donné son feu vert à l'acquisition de Fibrek (T.FBK) par la vancouvéroise Mercer International (T.MRI.UN), tout en interdisant à l'entreprise québécoise de pâtes et papiers de réaliser un placement privé de bons de souscription.

La décision, annoncée jeudi, donne raison à Produits forestiers Résolu [[|ticker sym='T.ABH'|]], anciennement AbitibiBowater, potentiel acquéreur hostile. L'entreprise estime que l'offre comporte un placement privé de bons de souscription dont l'escompte et l'effet dilutif sont inappropriés.

Après la publication de la décision, Résolu - qui conteste en outre l'indemnité de résiliation de l'offre, qu'elle qualifie de déraisonnable - a annoncé qu'elle prolongerait sa propre offre jusqu'au 9 mars prochain.

Résolu offre 1 $ par action, ce qui évalue la valeur de Fibrek à 130 millions $. Pour sa part, Mercer a déposé une offre «significativement supérieure», de 1,30 $ par action.

Résolu affirme qu'à la fermeture des marchés jeudi, 67 millions d'actions ordinaires (51,5 % du total) avaient été déposées dans le cadre de son offre.

Fibrek a déjà annoncé sa volonté de faire appel de la décision du Bureau de décision et de révision du Québec quant à la réalisation du placement privé de bons de souscription.

«Comme il a été annoncé précédemment, l'offre de Mercer n'était pas conditionnelle à la réalisation du placement privé», a affirmé l'entreprise vendredi via un communiqué.

Toujours selon Fibrek, la décision du Bureau «est manifestement déraisonnable, ne tient pas compte de la preuve présentée au BDR et contrevient aux principes fondamentaux du droit des sociétés».