Le groupe de chimie américain Dow Chemical (DOW) a fait moins bien que prévu en 2011, malgré une progression de 22% de son bénéfice net à 2,4 milliards de dollars, en raison de déstockages en fin d'année et d'une perte liée à des charges fiscales au quatrième trimestre.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice annuel courant est ressorti à 2,54 dollars contre 2,62 attendus par les analystes.

Le groupe a essuyé une perte de 20 millions de dollars au quatrième trimestre, contre un gain de 426 millions un an auparavant. Par action et hors exceptionnel, le résultat trimestriel est un bénéfice de 47 cents, alors que le marché tablait sur 30 cents.

Dow a fait état d'une augmentation de 264 millions de dollars de sa fiscalité au Brésil au quatrième trimestre.

Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 59,99 milliards de dollars, et de 2,4% au quatrième trimestre à 14 milliards de dollars. Mais là encore, le groupe de Midland dans le Michigan a raté le consensus qui tablait sur respectivement 60,11 et 14,19 milliards de dollars.

La principale cause est un recul des ventes du segment matières plastiques, qui reculent de 6% à 3,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. Le résultat brut d'exploitation (EBITDA) de ce segment recule de 29% à 667 millions de dollars.

«Dow a observé une détérioration de l'environnement macro-économique au milieu du (quatrième) trimestre», a commenté le PDG du groupe Andrew Liveris, cité durant la conférence de résultats.

Il a souligné que le groupe avait dû faire face à d'importants déstockages de la part de ses clients, ce qui a pesé sur ses ventes.

Il a en revanche relevé que son groupe avait profité de ventes «record» dans les pays émergents à plus de 19 milliards de dollars, ce qui lui a permis de compenser la faiblesse de la demande en Europe occidentale.

Les ventes en volume ont été stables sur l'année mais ont chuté de 3% au cours du quatrième trimestre. Les pays émergents et l'Asie en particulier ont compensé la faiblesse de la demande aux États-Unis et en Europe au quatrième trimestre.

En ce qui concerne 2012, Andrew Liveris a indiqué qu'il n'attendait pas d'amélioration des conditions du marché au premier trimestre mais tablait sur un rétablissement qui gagnerait en dynamisme à partir du deuxième trimestre et sur le reste de l'année.

Selon lui, la demande aux États-Unis est en train de se rétablir mais la situation reste difficile en Europe en raison de la crise de la dette.

La croissance sera dans ces conditions encore tirée par les pays émergents et principalement la Chine, mais aussi par la faiblesse des stocks après les déstockages l'an dernier.

Il a ainsi estimé que le redressement devrait s'accélérer à partir du deuxième trimestre et sur le reste de l'année.

Dans le détail, les ventes du segment agriculture ont progressé de 5% au quatrième trimestre, à 1,3 milliard de dollars, et celles du segment chimie de base de 4% à 3,6 milliards.

Celles des produits de spécialité ont été stables à 1,6 milliard de dollars tandis que celles de la branche électronique ont reculé de 3% à 1,1 milliard.

Le titre lâchait 0,51% à 33,77 dollars vers 10h20 à la Bourse de New York.