La chef péquiste Pauline Marois demande au gouvernement Charest de faire davantage pour tenter de garder ouverte l'usine montréalaise du fabricant d'électroménagers Mabe, qui a fait savoir jeudi que la production serait délocalisée vers le Mexique et les États-Unis, mettant ainsi à pied plus de 700 travailleurs.

Interrogée à ce sujet vendredi à Montréal, alors qu'elle donnait une conférence de presse sur un autre sujet, Mme Marois a dit estimer que le gouvernement n'en faisait pas suffisamment pour garder ici les emplois.

«À l'évidence, il me semble que le gouvernement n'est pas suffisamment proactif pour essayer de garder chez nous les emplois. Les Américains ne se gênent pas pour offrir toutes sortes d'avantages à ces entreprises, qui sont des entreprises manufacturières - et on sait que la valeur ajoutée dans une entreprise manufacturière est importante pour une économie. Je crois qu'il devrait être davantage proactif pour défendre de tels emplois», a dit la chef péquiste.

Elle a cité le cas d'Electrolux, une autre entreprise qui a annoncé en décembre 2010 qu'elle fermerait ses portes à L'Assomption, dans Lanaudière, à compter de 2012, pour transférer sa production cette fois à Memphis, aux États-Unis. Quelque 1300 travailleurs avaient alors appris qu'ils perdraient leur emploi. On avait su plus tard que l'entreprise avait été attirée à Memphis par des incitatifs gouvernementaux et un salaire moindre pour ses travailleurs.

Selon Mme Marois, le gouvernement Charest pourrait au moins intervenir «dans le sens de soutenir parfois des entreprises pour améliorer leur productivité, pour investir dans les équipements» afin qu'elles soient plus compétitives.

«On le fait dans plusieurs autres domaines. Moi je crois que ce serait utile dans le cas présent, comme dans beaucoup d'autres cas», a dit la chef péquiste.