Le fabricant de simulateurs de vol CAE lorgne de nouvelles acquisitions pour accroître sa présence en santé et dans les mines.

«Les sortes d'acquisitions que nous considérons, ce sont les entreprises qui nous permettraient d'augmenter notre gamme de produits, de nous ouvrir d'autres marchés et de nous donner de l'expertise dans certains domaines particuliers, comme l'an passé, quand nous avons établi une expertise dans l'ultrason en faisant l'acquisition de l'entreprise Vimedix», a déclaré le président et chef de la direction de CAE, Marc Parent, au cours d'une téléconférence portant sur les résultats du quatrième trimestre et de l'exercice 2011 de l'entreprise.

La santé et les mines ne représentent qu'une toute petite fraction des activités de CAE. Les revenus totaux de l'entreprise ont atteint 1,63 milliard de dollars au cours de l'exercice financier 2011, qui se terminait le 31 mars 2011. La santé et les mines ont généré des revenus de 38 millions seulement. Il s'agit toutefois d'une forte progression par rapport aux revenus de l'exercice précédent, qui n'avaient atteint que 2,3 millions. Ces secteurs sont cependant encore déficitaires: ils ont donné lieu à une perte d'exploitation de 6,9 millions pendant l'exercice.

Ces résultats ont quelque peu plombé la marge d'exploitation du secteur de la formation et des services associés - civil de CAE, qui s'est située à 16,3% pour l'exercice. Sans la santé et les mines, cette marge aurait atteint 19,2%.

«Bien que nous puissions voir le potentiel des initiatives dans ces nouveaux marchés, elles risquent malheureusement de continuer à tirer la marge vers le bas au cours des trimestres à venir», a déclaré l'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, dans un rapport.

M. Parent a fait valoir que la vente des produits et des services, comme les logiciels, les simulateurs chirurgicaux et les programmes d'apprentissage en ligne, était rentable. C'est l'ensemble de l'exploitation qui est déficitaire, parce que ces ventes ne sont pas encore suffisantes pour couvrir les dépenses élevées en recherche et développement.

«Nous ne voulons pas exploiter un secteur qui n'est pas profitable, a assuré le grand patron de CAE. Cette situation ne va pas durer éternellement. C'est une question d'échelle. Lorsque nous aurons une plus grande ampleur, les marges deviendront plus positives.»

Il a affirmé qu'un jour, les mines et la santé auront autant d'importance que les autres secteurs d'activité de CAE, soit les simulateurs et les services de formation dans le domaine civil et le domaine militaire.

«Les succès obtenus en 2010 nous confirment que nous faisons les bons investissements pour l'avenir de CAE», a-t-il déclaré.

Jusqu'ici, les acquisitions effectuées par CAE dans la santé et les mines étaient de petite taille. La plupart du temps, l'entreprise ne révélait pas leur valeur. M. Parent a indiqué hier que de nouvelles acquisitions pourraient être plus importantes, sans toutefois être «quelque chose d'excessif».

«Ce qui compte, c'est de voir si une acquisition respecte notre stratégie ou nous donne un avantage concurrentiel.»

M. Parent a affirmé que, de manière générale, CAE avait eu une bonne performance au quatrième trimestre et pour l'ensemble de l'exercice. Les revenus ont grimpé de 17% pour atteindre 464 millions au quatrième trimestre, alors que le bénéfice net a grimpé de 23% pour se fixer à 49,7 millions, soit 19 cents par action. Pour l'ensemble de l'exercice, le bénéfice net a atteint 170 millions, soit 66 cents par action.

Le titre de CAE a toutefois perdu 13 cents pour clôturer à 12,50$ à la Bourse de Toronto hier.