Molson Coors a vu ses profits perdre de leur pétillant au cours de l'hiver, alors que ses opérations canadiennes ont souffert de l'absence de Jeux olympiques, des rabais offerts par de petites brasseries rivales et de la faiblesse de l'économie.

«Les résultats canadiens ont été pires que prévu, mais les bases de l'industrie demeurent solides», a déclaré mardi en entrevue le président et chef de la direction de Molson Coors, Peter Swinburn.

La brasseur de Montréal et Denver a accru ses marges et ses prix, et vu la part de marché de ses différents produits clés augmenter aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

«Nous n'exerçons aucun contrôle sur l'économie mais (nous sommes) convaincus qu'elle se rétablira, quoique lentement, et nous nous trouvons en bonne position pour en tirer profit», a indiqué M. Swinburn.

Le bénéfice net de Molson Coors a chuté de 21% au premier trimestre, à 82,9 millions de dollars US, en raison d'une hausse des coûts des ingrédients et du carburant.

Le bénéfice net par action de la brasserie a été de 44 cents US au cours de la période de 13 semaines terminée le 26 février. Lors du même trimestre il y a un an, le bénéfice net avait été de 104,6 millions US, ou 56 cents US par action.

La compagnie, qui dévoile ses résultats en dollars américains, avait fait état l'an dernier d'un gain de 42,6 millions US attribué à l'abandon d'activités au Brésil.

Le bénéfice net lié aux activités poursuivies a grimpé de 33%, à 82,6 millions US, et le bénéfice sous-jacent après impôts a augmenté de 17,1%, à 81,6 millions US.

Les revenus de Molson Coors, exception faite des taxes d'accise, ont grimpé de quatre pour cent, à 690,4 millions US.

Les analystes prévoyaient un bénéfice net de 44 cents US par action sur des revenus de 690,5 millions US.

Au Canada, le bénéfice sous-jacent avant impôts de Molson Coors a diminué de 7,7% en dollars canadiens, la hausse des prix et la réduction des frais ayant été plus que neutralisées par la baisse des volumes et la hausse des coûts des matériaux.

La valeur élevée du dollar canadien a eu pour effet de faire chuter de 3,2% les profits du secteur canadien, qui ont atteint 54,4 millions US.

Molson Coors a vu s'envoler une partie des gains effectués lors des Jeux olympiques de Vancouver, l'an dernier, les ventes canadiennes ayant reculé de 6,9% au premier trimestre, comparativement à une baisse de 5,8% pour l'ensemble de l'industrie brassicole du pays.

La hausse des volumes des nouvelles marques - incluant Molson M en Ontario et dans l'Ouest canadien, Keystone Lager en Ontario et Molson Canadian 67 au Québec - a été plus que neutralisée par la diminution des volumes liés aux marques établies. Les ventes de la Coors Light ont reculé de moins de 10%, et celles de la Molson Canadian, de plus de 10%.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, les actions de Molson Coors valaient 44,05 $, en baisse de 1,57 $, ou 3,44%, par rapport à leur précédent cours de clôture.