La fin de la restructuration de MEGA Brands (t.mb) coïncide avec la publication de résultats qui laissent voir une hausse des ventes - la première en trois ans. Cette amélioration ne s'est pas fait sentir en Bourse hier, puisque le titre a encore reculé de 1,5 cent à 48,5 cents. Il valait 29,74$ il y a quatre ans. Voici le condensé d'un entretien réalisé avec Marc Bertrand, le grand patron de MEGA Brands.

Q: Vos actionnaires ont été échaudés dans les dernières années. Vous parlez maintenant de retour à la croissance. À quoi peuvent-ils s'attendre?

R: Notre but, c'est de revenir à la croissance. Nous avons une bonne gamme de produits, cette année, dont plusieurs nouveaux de notre marque Mega Bloks. Nous avons signé de belles licences cette année, qui s'en viennent. Nous avons aussi Thomas & Friends, Iron Man et Halo qui continuent pour nous. Nous sommes en train de lancer un nouveau produit Dragon, qui est une marque Mega Bloks. Nous avons eu une bonne réaction des clients dans les expositions de Hong-Kong, d'Allemagne et de New York. Notre espace sur les tablettes en magasin sera à la hausse par rapport à l'an passé.

Q: Pouvez-vous me donner une fourchette de cette croissance?

R: Non, nous ne donnons pas de guidance. Mais on prévoit une croissance. Au point de vue des dépenses et des marges, notre tendance est à l'amélioration, et elle va continuer. Ça devrait être une bonne année pour MEGA.

Q: Avez-vous retenu des leçons de la crise des deux dernières années?

R: On a retenu plusieurs leçons, je dirais, c'est clair. Là, on a fait la recapitalisation. Donc, la structure du capital est bien meilleure pour le futur, avec les liquidités dont nous avons besoin.

Ça a été une couple d'années difficiles, durant lesquelles nous n'avons pas nécessairement mis l'accent sur le coeur de la business: les nouveaux produits, les clients et la croissance.

Q: Et les leçons?

R: Clairement, on a eu un problème avec l'acquisition de Rose Art. Malheureusement, il y a eu la mort d'un enfant, ce qui nous a causé beaucoup de problèmes aux États-Unis, avec d'autres enfants qui se sont fait mal.

Évidemment, c'est une chose qu'on n'a jamais vécue à MEGA. Clairement, la qualité des produits, c'est très important dans la culture de MEGA. Ça nous a créé un gros problème avec Rose Art, qui est ensuite devenu un problème de structure du capital, qu'on vient de régler.

Q: Le titre est passé de 29$ à 50 cents en quatre ans. Parfois, quand des choses comme ça se produisent, il y a un changement de la direction. Vous, vous restez en poste...

R: On a passé toute cette restructuration. C'était une situation difficile, on a fait le nécessaire, et nous croyons en notre plan d'affaires pour l'avenir. Notre équipe de direction est prête à le mettre en place, nous sommes optimistes.

Q: Donc, vous pensez être encore le bon homme à la bonne place?

R: Oui.

Q: L'automne dernier, un investisseur s'est présenté, mais il n'a pas acheté l'entreprise. Y a-t-il encore des morceaux à vendre?

R: Non, nous gardons le bloc au complet et nous sommes orientés sur la croissance de toutes les marques de notre portefeuille.

Pour joindre notre journaliste: spaquet@lapresse.ca