Industries Dorel  (T.DIIB) vient à peine de débarquer au Brésil que le grand patron parle déjà d'y agrandir l'usine de fabrication de sièges pour enfant. Et c'est sans parler de tous les autres marchés émergents où l'entreprise veut croître.

«On met vraiment l'accent sur notre croissance à l'international», a souligné Martin Schwartz au cours de la téléconférence concernant ses résultats du quatrième trimestre hier.

Plus tard, en entretien avec La Presse Affaires, le président et chef de la direction saute d'une région du globe à l'autre: Brésil, Amérique du Sud, Asie, Sud-Est asiatique, Europe de l'Est.

«Il y a encore plein de régions où on peut croître et on met l'accent sur ces régions», dit-il.

Première cible, le Brésil

Comment compte-t-il faire cela? Ça dépend des régions. Commençons par le Brésil. Dans la dernière année, les ventes de sièges d'autos ont atteint «une couple de millions», explique-t-il - le Brésil n'est pas séparé dans les états financiers.

Au Brésil, donc, Dorel est maintenant en train d'étudier comment elle pourrait aussi y distribuer ses vélos. «Ce pourrait être plus tard cette année», précise M. Schwartz.

Pour les meubles de maison, l'autre grand secteur de Dorel, l'entreprise montréalaise ne se fait pas d'illusion.

Le Brésil doit aussi servir de point d'ancrage dans la région pour distribuer les produits en Argentine et au Chili. C'est pour cette raison qu'un agrandissement de l'usine est à l'étude.

Mais les marchés émergents, c'est plus que l'Amérique du Sud. La stratégie s'annonce similaire en Indonésie et en Malaisie. «On va probablement commencer avec les produits pour enfants.»

Et l'Inde? «On vend déjà un peu de vélos actuellement, mais rien pour les enfants. Donc, on pourrait travailler en parallèle.»

Dorel est déjà présente en Europe de l'Est, «mais probablement pas autant qu'on pourrait».

«Le monde nous est encore ouvert», explique Martin Schwartz, après avoir fait ce tour du globe.

Les résultats

À l'entendre parler, on a l'impression que la croissance planétaire est repartie à la vitesse grand V. Pourtant, dans ses résultats publiés hier, Dorel précise qu'elle «n'anticipe pas d'amélioration importante de l'économie au courant de 2010». Elle s'attend tout de même «à réaliser une croissance durable».

M. Schwartz est particulièrement content, dans une année comme 2009, d'avoir réussi à continuer à investir dans le développement de nouveaux produits, notamment ses nouveaux vélos haut de gamme, comme Cannondale, une marque achetée il y a deux ans. «On a la meilleure gamme de produits.»

Au quatrième trimestre, les ventes de la filiale de produits récréatifs ont progressé de 11,3%, à 175,7 millions US. Les produits pour enfants ont, pour leur part, progressé de 13,1%, à 248,5 millions US. La filiale Mobilier de maison a progressé de 18,4%, à 121,1 millions US.

Dans une note remise à ses clients, Hugues Bourgeois, de la Financière Banque Nationale, a salué le fait que la filiale des produits pour enfants se soit stabilisée en Europe.

L'analyste garde son prix cible à 37$ d'ici un an. Hier, le titre de Dorel a bien amorcé la journée, en progressant de plus de 3% en début de séance. Il a fini la journée de façon plus modeste, à 33,77$ à la Bourse de Toronto, en hausse de 0,96%.