Votre dernière Molson Dry, Export ou Molson Canadian ne vous a pas donné l'envie d'en décapsuler une autre? Vous n'êtes pas le seul.

Même si la Coors Light a continué d'augmenter ses parts de marché au Canada, Molson Coors [[|ticker sym='TAP'|]] a enregistré une baisse de ses ventes au détail dans les trois derniers mois de 2009. La diminution est de 1,2%, comparativement à environ 1,9% pour l'ensemble de l'industrie brassicole canadienne.

Étant donné que les ventes au détail de l'industrie ont plus reculé que celles de Molson Coors, la brasserie, qui dévoilait hier ses résultats financiers, a donc augmenté sa part de marché, en partie grâce au lancement des bières Molson M, Molson Canadian 67 et Rickard's Dark.

«La demande de la part des consommateurs demeure dans l'ensemble léthargique, a souligné le président et chef de la direction, Peter Swinburn, situation qui continuera, selon nous, de se répercuter à court terme sur les volumes et sur la composition de notre chiffre d'affaires.»

Sur l'ensemble de la planète, les volumes de bière vendus par Molson Coors ont baissé de 4% au quatrième trimestre et de 3% (pro forma) pour l'ensemble de l'année.

Les actionnaires n'ont pas tardé à réagir: le titre de la brasserie a perdu 3,22% dans un marché pourtant en bonne hausse, pour finir la journée à 39,98$US à New York. Depuis un an, le titre de Molson Coors a oscillé entre 30,76$ US et 51,33$ US.

La bière moins taxée

À la première gorgée, les résultats de Molson Coors n'ont pourtant pas l'air trop amers: le bénéfice net a plus que doublé au quatrième trimestre. Il est passé à 222,8 millions US, par rapport à 94,3 millions US il y a un an.

Pour l'année, le bénéfice net a grimpé de 90%, à 720 millions US.

Le hic, c'est que cette hausse «tient à la résolution favorable de positions fiscales». En clair, l'entreprise, au lieu de payer entre 22% et 26% d'impôt comme c'est le cas habituellement, a enregistré un gain de 2%. Une entrée de fonds non récurrente. En fait, l'entreprise s'attend à avoir un taux d'imposition effectif variant entre 18% et 22% en 2010.

46 millions us pour le canadien

Molson Coors, qui a vendu sa participation de 19,9% dans le club de hockey Les Canadiens de Montréal, a inscrit un gain non récurrent de 46 millionsUS à la suite de cette transaction. Le club a été racheté par le consortium mené par les frères Molson qui comprend aussi BCE, Woodbridge, le Fonds de solidarité FTQ, ainsi que Michael Andlauer, propriétaire des Bulldogs de Hamilton, et Luc Bertrand, ancien président de la Bourse de Montréal. Le consortium aurait payé 575 millions pour le club.