ExelTech (V.XLT) a suspendu ses activités et s'est placée sous la protection de la loi sur la faillite.

L'entreprise, qui se spécialise dans la maintenance d'avions, a mis à pied la plupart de ses 550 employés à Montréal et à Québec. Elle a toutefois spécifié hier dans un communiqué qu'il s'agissait d'une mesure temporaire.

ExelTech n'a pas réussi à trouver le financement dont elle avait besoin pour assurer sa survie. Elle a annoncé hier que sa banque avait retiré ses marges de crédit et avait exigé le remboursement des sommes qu'elle lui devait.

La direction d'ExelTech a donc déposé au Bureau du surintendant des faillites hier un avis d'intention de faire une proposition en vertu de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.

Ce dépôt permet de suspendre les recours des créanciers pendant une période initiale de 30 jours.

ExelTech devait notamment rembourser des débentures de 2,3 millions de dollars venues à échéance le 30 novembre dernier.

L'entreprise avait réussi à ficeler un plan de financement l'été dernier. Elle avait notamment obtenu une lettre d'intention de la Société générale de financement du Québec (SGF) au sujet d'un financement de 6 millions. Celui-ci devait prendre la forme d'une débenture de 5 millions et d'une prise de participation de 1 million.

Ce financement devait également permettre à ExelTech de respecter certaines conditions posées par la Banque de développement du Canada (BDC) pour obtenir un financement de 1,7 million.

La SGF largue l'entreprise

Toutefois, la SGF a fait savoir en décembre dernier qu'elle n'irait pas de l'avant avec le financement de 6 millions. La société a indiqué qu'ExelTech n'avait pas respecté un certain nombre de critères, sans vouloir les spécifier.

Cette décision de la SGF a évidemment empêché ExelTech d'obtenir le financement de la BDC.

L'entreprise a dû reprendre à zéro sa recherche de financement. Elle a conclu une entente avec sa banque pour obtenir un soutien additionnel «jusqu'à ce que le processus de refinancement ou d'investissement soit finalisé». De toute évidence, la banque a perdu patience.

ExelTech a augmenté son chiffre d'affaires de 36,5% au deuxième trimestre, qui se terminait le 30 septembre 2009. Elle a enregistré une perte nette de 250 000$, ce qui était mieux que la perte nette de 16,7 millions enregistrée au même trimestre de l'exercice précédent, mais quand même inférieur à ce qui était prévu à son plan de développement.

ExelTech avait retenu les services de RSM Richter Financement d'entreprise pour l'aider dans sa recherche de financement. Elle a retenu les services de RSM Richter pour agir comme syndic.

Le titre d'ExelTech a dégringolé de 75% hier pour clôturer à un demi-cent à la Bourse de croissance TSX. Il y a un an, ce titre s'échangeait à 5,5 cents.

Précision: La photographie publiée initialement avec cet article représentait l'ancien patron d'ExelTech, Derek Nice, qui n'est plus à l'emploi de l'entreprise depuis 18 mois et n'est aucunement associé à la situation actuelle d'ExelTech.