«L'entreprise Louis Garneau Sports, je la compare souvent à un bateau de pêche qui, un jour, doit être remis entre les mains de la génération montante. À cette dernière, on ne lui donne pas le fruit de la pêche, mais bien un bateau pour aller récolter le poisson. L'idée est de lui montrer comment pêcher puis on la laisse, à son tour, aller mettre le bateau à l'eau.»

Louis Garneau a l'intention de transmettre son entreprise à ses enfants William, Édouard et Victoria. Ces derniers lui ont déjà signalé qu'ils aimeraient prendre les guides de la société qui a célébré, l'année dernière, son premier quart de siècle.

Rappelons que l'entreprise a pris naissance en 1983 dans le garage du père de Louis Garneau alors que ce dernier et sa femme Monique Arsenault ont commencé la confection de vêtements pour les sports cyclistes.

Donc, à moins d'un revirement inattendu, il serait surprenant de voir une affiche «À vendre» devant le siège social de Louis Garneau Sports, rue des Grands-Lacs à Saint-Augustin-de-Desmaures.

«Je n'ai pas le goût de vendre. De toute façon, ce serait pour faire quoi? Pour amasser beaucoup de dollars que je vais investir ensuite dans une autre entreprise avec laquelle je ne possède pas beaucoup d'atomes crochus? Non merci!» raconte l'homme d'affaires de 50 ans.

«Le vélo, c'est ma vie. J'ai fait de la compétition de haut niveau pendant près d'une quinzaine d'années (dont une participation aux Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles). Aujourd'hui, j'ai la chance de concevoir des vélos, d'en fabriquer et, bonheur total, de tester mes propres produits sur la route. Alors, que demander de plus?»

Avant de passer les guidons de l'entreprise à ses enfants, Louis Garneau entend continuer de bien positionner Louis Garneau Sports dans le monde et poursuivre la transformation de l'entreprise qui, en l'espace de 25 ans, est passée d'une petite société manufacturière à une boîte foisonnante d'idées et d'innovations.