Même si le secteur de l'aviation d'affaires éprouve de sérieuses difficultés, Rolls-Royce Canada croit être capable de maintenir ses revenus en 2009.

Une bonne partie du chiffre d'affaires de l'entreprise montréalaise provient de ce domaine d'activités, happé de plein front par la crise économique mondiale. L'automne dernier, les heures de vol ont reculé d'environ 10 pour cent par rapport à la même période de l'année précédente, tandis qu'en janvier, le déclin a atteint 30 pour cent.

Il y a par conséquent «moins de travail» à faire pour les 1400 employés de Rolls-Royce Canada, dont les 1300 basés à Montréal, a reconnu mardi le président et chef de l'exploitation de l'entreprise, Michel Toutant, à l'issue d'un discours prononcé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

La filiale canadienne de la société britannique a donc dû mettre à pied quelques dizaines de travailleurs en janvier, dans le cadre d'une réduction mondiale de 2000 employés annoncée en novembre. En obtenant de nouveaux mandats du siège social, Rolls-Royce Canada a toutefois réussi à rappeler la majorité des travailleurs mis à pied.

L'entreprise doit constamment travailler à améliorer sa productivité, puisque ses coûts de main-d'oeuvre sont jusqu'à deux fois plus élevés que les filiales de Rolls-Royce au Brésil et à Singapour, a souligné M. Toutant.

Le dirigeant a admis que la direction examinait de près la pertinence de chaque employé administratif travaillant à Montréal, de façon à maintenir sa compétitivité. Il n'existe toutefois pas «de gros projet de délocalisation», a-t-il assuré.

Rolls-Royce Canada effectue la réparation et la remise à neuf de moteurs utilisés dans l'industrie aéronautique, en plus de fabriquer des turbine à gaz industrielles et d'en assurer la réparation. L'entreprise est aussi responsable de toute la recherche et développement pour le secteur énergétique de Rolls-Royce.