Les travailleurs oeuvrant dans l'industrie de l'automobile devront faire d'autres concessions importantes pour assurer la survie à long terme de GM et de Chrysler, estime le ministre de l'Industrie, Tony Clement.

M. Clement a soutenu que le Syndicat des travailleurs de l'automobile doit retourner à la table des négociations afin de conclure une nouvelle entente avec Chrysler qui permettra à cette entreprise de réduire considérablement ses coûts de production en Amérique du Nord.

M. Clement a fait ce commentaire ce midi en confirmant que le gouvernement fédéral et la province de l'Ontario s'engagent à fournir une aide de quatre milliards de dollars à General Motors Canada et à Chrysler à condition que les deux entreprises présentent des plans de restructuration viables à long terme.

Cette aide gouvernementale avait été annoncée en décembre dernier, mais les deux sociétés n'ont toujours pas mis sur la table des plans de restructuration acceptables pour le gouvernement fédéral et la province de l'Ontario. La somme promise n'a donc toujours pas été versée.

En vertu de ce plan, GM pourra obtenir trois milliards de dollars et Chrysler un milliard.

Toutefois, Chrysler obtient une tranche immédiate de 250 millions de dollars afin de pouvoir payer ses travailleurs. Sans cette aide immédiate, Chrysler aurait été contrainte de déclarer faillite d'une manière «désordonnée», a soutenu le ministre Clement en conférence de presse.

«Il est évident que les compagnies d'automobile seront complètement différentes une fois que la restructuration sera terminée», a affirmé Tony Clement, soulignant que la présente crise offre tout de même une occasion unique de produire des véhicules du 21e siècle pour les entreprises en difficulté.