L'aviation d'affaires volera encore plus bas que prévu au cours des prochaines années avant de recommencer à prendre de l'altitude.

La firme UBS [[|ticker sym='UBS'|]] a révisé à la baisse ses prévisions de livraisons d'avions d'affaires pour les années 2009 à 2012. UBS prévoyait une diminution de 25% des livraisons entre le sommet de 2008 et le creux du cycle, qui devait survenir selon elle en 2011. Dans une étude divulguée vendredi, la firme prévoit maintenant une chute de 44% des livraisons entre 2008 et le creux du cycle, qu'elle prédit maintenant pour 2010.

 

Dans le document, l'analyste David Strauss rappelle qu'après les attentats du 11 septembre, les livraisons n'avaient diminué que de 29%.

Il explique qu'UBS a révisé ses prévisions à la baisse après avoir constaté davantage de morosité chez les intervenants de l'industrie de l'aviation d'affaires qu'elle sonde régulièrement. Le tiers environ de ces répondants estime que le resserrement du crédit est la principale raison du ralentissement des commandes.

UBS a également constaté que les stocks d'avions d'occasion sont 70% plus élevés qu'ils ne l'étaient il y a un an et que les vols d'avions d'affaires ont diminué de 28% en janvier 2009 par rapport à janvier 2008.

UBS estime que Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] devrait assez bien se tirer d'affaire dans ce contexte. Alors que ses livraisons avaient chuté de plus de 60% après les attentats du 11 septembre, elles ne devraient diminuer que de 40% cette fois-ci. M. Strauss explique que Bombardier est maintenant moins dépendante du marché des petits biréacteurs d'affaires, qui sera plus touché par le ralentissement économique.

UBS prévoit que pour Bombardier, le creux de cycle se produira en 2011. L'avionneur montréalais a livré 239 biréacteurs d'affaires en 2008. Selon UBS, il livrera 186 appareils en 2009, 160 en 2010 et 143 en 2011. Les livraisons devraient augmenter à 154 appareils en 2012.

UBS prévoit un déclin de 56% pour Gulfstream, de 51% pour Hawker Beechcraft et de 43% pour Cessna. Toutefois, si on ne tient pas compte du Mustang, un biréacteur très léger, la baisse de livraisons pour Cessna atteindra 55%.