Le sort de l'industrie automobile au Canada dépend de la survie des filiales des constructeurs américains General Motors (GM) et Chrysler dans ce pays, a déclaré mercredi le ministre canadien de l'Industrie Tony Clement.

   Leur disparition mènerait à l'effondrement de la chaîne d'approvisionnement de tout le secteur, a-t-il averti.

   

   «Ford et Toyota ont besoin que GM et Chrysler survivent parce que sinon leur chaîne d'approvisionnement deviendrait dysfonctionnelle», a dit M. Clement à la presse.

   «Nous sommes tous dans le même bateau et nous devons trouver ensemble des solutions», a-t-il ajouté.

   

   M. Clement a tenu ces propos alors que les gouvernements américain et canadien doivent encore décider s'ils accordent une aide à long terme à GM et Chrysler, qui sont au bord du dépôt de bilan.

   Outre ces constructeurs, le japonais Honda compte aussi des usines au Canada.

   

   Dimanche, le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) a annoncé être parvenu à un accord préliminaire avec GM, acceptant entre autres un gel des salaires, une suspension de l'indexation des plans de retraite sur l'inflation, ainsi qu'une réduction des congés payés d'une semaine.

   Les salariés de GM au Canada votaient mardi et mercredi sur cet accord et les résultats devaient être connus en fin de journée.

   

   GM, dont le plan de restructuration prévoit de maintenir entre 17% et 20% de sa production nord-américaine au Canada, a demandé aux autorités canadiennes une aide pouvant aller jusqu'à 6 milliards de dollars américains.