Conséquence directe de la crise économique, Bombardier Aéronautique (t.bbd.b) n'a vendu aucun jet régional au cours de son dernier trimestre, terminé le 31 janvier.

Le carnet de commandes de l'avionneur montréalais pour ses biréacteurs de la série CRJ a ainsi fondu à 146 avions, alors qu'il s'élevait à 165 appareils à la fin octobre. Au cours du quatrième trimestre, Bombardier a livré 19 CRJ, qui sont construits dans la région de Montréal.

La multinationale québécoise n'a pas reçu, non plus, la première commande ferme qu'elle attend depuis des mois pour sa nouvelle gamme de biréacteurs de 110 à 149 places de la série C. Bombardier espérait que Lufthansa transforme en contrat, avant le 31 janvier, la lettre d'intention pour 30 appareils signée en juillet dernier, mais les discussions se poursuivent toujours.

Le portrait est plus rose du côté des turbopropulsés de la série Q, construits à Toronto: le carnet de commandes atteint 120 appareils, contre 113 à la fin octobre. Bombardier a livré 18 turbopropulsés et reçu 25 nouvelles commandes pendant le trimestre.

La plus importante commande, pour 15 Q400, est venue du transporteur régional américain Colgan Air, dont un des Q400 s'est écrasé à Buffalo, dans l'État de New York, il y a trois semaines, causant la mort de 50 personnes.

Un porte-parole de Bombardier Aéronautique, John Arnone, a tenu à souligner jeudi qu'en octobre, l'entreprise a reçu une commande du transporteur français Brit Air pour six CRJ1000, le plus gros des CRJ.

M. Arnone a aussi indiqué qu'en novembre, un appareil CRJ900 a effectué une tournée promotionnelle en Europe et en Asie, ce qui a permis aux vendeurs de Bombardier de rencontrer de nombreux clients potentiels et existants.

L'action de Bombardier a clôturé jeudi en baisse de 9 pour cent à 2,44 $, dans un marché baissier, à la Bourse de Toronto.