Le directeur général du constructeur automobile, Alain Mulally, et le président du conseil d'administration, Bill Ford, ont accepté de voir leurs salaires réduits de 30% en 2009 et en 2010, selon un mémo interne évoqué mercredi dans la presse économique.

«Le conseil d'administration de Ford va également renoncer à la partie en liquide des revenus accordés à ses membres (...), et les bonus liés à la performance pour les salariés et les dirigeants seront supprimés», a précisé le Wall Street Journal.Réitérant leur résolution de ne pas demander d'aide au gouvernement, contrairement aux autres constructeurs américains Chrysler et General Motors [[|ticker sym='GM'|]], MM. Mulally et Ford ont estimé que «le succès (à sortir de la crise) dépendrait de la collaboration de tous», a ajouté le Financial Times, citant le mémo interne à l'entreprise.

Ford n'était pas joignable pour confirmer la teneur de ce mémo.

Ces efforts supplémentaires s'ajoutent à la décision de Ford de geler les bonus au titre de l'année 2008 et de geler cette année les augmentations de salaire au mérite.

L'initiative de Ford n'est pas isolée dans l'industrie automobile américaine, qui traverse une crise de liquidités et de son modèle économique sans précédent. En échange du renflouement à la fin de 2008 de GM et Chrysler, à hauteur de 17,4 milliards de dollars US au total, Washington avait posé plusieurs conditions, dont la limitation des rémunérations et bonus aux dirigeants.

À la fin de 2008, le PDG de Chrysler Bob Nardelli avait indiqué qu'il se contenterait d'un salaire annuel d'un dollar tandis que son homologue de General Motors Rick Wagoner a divisé par deux son salaire.