Les négociateurs américains et mexicains continueront de se réunir tout au long du week-end pour discuter de la refonte de l'accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), et le Canada devrait les rejoindre dès que les conditions le permettront, a indiqué vendredi le ministre mexicain de l'Économie, Ildefonso Guajardo.

M. Guajardo et le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Videgaray, font la navette depuis plus d'un mois sur Washington pour rencontrer le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, et résoudre les questions bilatérales avant le mois d'août.

Le ministre de l'Économie mexicain a indiqué aux journalistes que la ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, était prête à tout moment à poursuivre les négociations de l'ALÉNA.

«J'ai la confirmation qu'elle serait disponible au moment où nous pensons pouvoir entrer dans les discussions trilatérales», a-t-il déclaré.

Cependant, son bureau a annoncé vendredi qu'elle se rendrait en Europe du 26 au 30 août pour des visites en Allemagne, en France et en Ukraine.

Pour sa part, M. Guajardo s'est refusé à détailler les sujets qui restent à traiter avec les États-Unis, mais a déclaré qu'un accord pourrait intervenir à tout moment.

«L'idée est que nous restons, parce que nous savons qu'il y a des problèmes à résoudre», a-t-il déclaré. «Et nous devons nous assurer que tout le monde est à l'aise avec cet accord».

Plus tôt vendredi, ce responsable avait indiqué que les négociations entre les États-Unis et le Mexique étaient «très» avancées, même si certains sujets sensibles devaient attendre le retour du Canada à la table de négociations.

Le principal obstacle à la conclusion d'un accord reste la clause crépusculaire exigée par les États-Unis, qui forcerait à reconfirmer le pacte commercial tous les 5 ans, a expliqué M. Guajardo.

Son pays, comme le Canada --l'autre signataire de l'ALÉNA en 1994-, sont farouchement opposés à cette clause qu'ils jugent funeste pour leur capacité à attirer des investissements.

Jesus Seade, un conseiller économique du président mexicain élu, Andres Manuel Lopez Obrador, qui a lui aussi participé à une partie des négociations, a affirmé que la clause crépusculaire «va être éliminée», selon les médias mexicains.

M. Guajardo a refusé de commenter ces informations.

Jeudi, un haut responsable canadien avait indiqué que les États-Unis n'avaient jusqu'à présent fait preuve d'aucune souplesse sur la question.