Le légendaire constructeur de motos Harley-Davidson a annoncé lundi qu'il déplacera vers l'étranger la production des motos destinées au marché européen, afin d'échapper aux tarifs douaniers de l'Union européenne.

La compagnie a expliqué que les droits européens imposés aux motos exportées depuis les États-Unis sont passés de 6 % à 31 %, ce qui ajouterait environ 2200 $ US au coût d'une moto exportée des États-Unis vers l'Union européenne.

L'Union européenne a imposé vendredi des tarifs douaniers sur des produits américains d'une valeur totale de 3,4 milliards US, en riposte à la décision de l'administration Trump d'appliquer des droits à l'aluminium et à l'acier européens.

M. Trump avait cité Harley-Davidson en exemple des compagnies à qui les barrières commerciales faisaient mal. Le constructeur de motos avait pourtant fréquemment mis en garde contre les tarifs douaniers, en prévenant que cela nuirait à ses ventes.

Harley-Davidson a ajouté ne pas avoir l'intention d'augmenter ses prix pour éviter de nuire à ses affaires en Europe. La compagnie a écoulé quelque 40 000 motos sur le territoire de l'Union européenne l'an dernier, ce qui en fait sa deuxième source de revenus derrière les États-Unis.

Harley-Davidson a expliqué qu'une augmentation de sa «production internationale pour alléger le fardeau douanier de l'UE n'est pas ce que la compagnie préfère, mais c'est la seule option viable pour rendre ses motos accessibles aux clients de l'UE et assurer la viabilité de ses affaires en Europe. L'Europe est un marché de première importance pour Harley-Davidson».

Harley-Davidson a expliqué que le transfert de la production des États-Unis vers l'étranger pourrait prendre entre neuf et 18 mois.