Theratechnologies a franchi une autre étape dans le cadre de la commercialisation aux États-Unis du Trogarzo, son nouveau traitement du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), qui a obtenu l'approbation de la Food and Drug Administration le mois dernier.

La société montréalaise a annoncé mercredi la conclusion d'une entente avec le «AIDS Drug Assistance Program Crisis Task Force», permettant à des Américains à faible revenu, sous-assurés ou non assurés, d'avoir accès au traitement.

Les détails de l'entente, qui couvre également l'Egrifta, un autre médicament contre le VIH, n'ont pas été dévoilés.

«Nous voulons nous assurer que personne ne sera laissé pour compte et, en définitive, l'inclusion de ces deux produits (...) est une étape importante dans l'atteinte de ce but», a souligné le président et chef de la direction de la société montréalaise, Luc Tanguay, par voie de communiqué.

Conçu dans le cadre d'un partenariat avec TaiMed Biologics, le Trogarzo, qui doit être injecté toutes les deux semaines, n'interagit pas avec d'autres médicaments et n'entraîne pas de résistance croisée avec les autres antirétroviraux.

Ce nouveau traitement antirétroviral permet de traiter le VIH de type 1 chez les patients difficiles à traiter et pour qui les options de traitement sont limitées.

Selon le vice-président aux communications et affaires corporatives de Theratechnologies, Denis Boucher, l'entente annoncée mercredi représente «environ 10 %» de la clientèle de la société biopharmaceutique, soit entre 10 000 et 12 000 patients.

Le coût brut du Trogarzo est estimé à 118 000 $ US par année, mais M. Boucher a précisé qu'il s'agissait d'un prix de vente en gros et qu'il ne s'agissait pas du montant payé par les patients.

Approuvé par la FDA le 6 mars, ce nouveau traitement du VIH est commercialement disponible depuis le 30 avril. Le cap des 100 prescriptions a été franchi la semaine dernière, a précisé M. Boucher.

«C'est un jalon important, a-t-il indiqué au cours d'un entretien téléphonique. En l'espace de quelques semaines, une centaine de prescriptions, c'est notable.»

Au premier trimestre terminé le 28 février, Theratechnologies avait généré des ventes nettes de 10,2 millions, en hausse de 13 % sur un an. Sa perte nette s'était chiffrée à 2,63 millions, ou quatre cents par action, comparativement à une perte nette de 2,24 millions, ou trois cents par action, au premier trimestre de 2016.

En fin de séance, à la Bourse de Toronto, le titre de la société se négociait à 13,86 $, en hausse de 36 cents, ou de 2,67 %.