À 24 heures du début de la quatrième ronde de renégociation de l'ALENA, un regroupement de plus de 300 chambres de commerces américaines urge Donald Trump de laisser la chance aux pourparlers de porter fruit, afin de «ne pas causer de dommages» à l'accord commercial.

Dans une lettre adressée au président des États-Unis, la U.S. Chamber of commerce et ses cosignataires exhortent les négociateurs américains à ne pas aller de l'avant avec plusieurs propositions jugées «non nécessaires et inacceptables».

«Nous avons atteint un moment critique, et la Chambre (de commerce) n'a plus d'autre choix que de tirer la sonnette d'alarme», a fait valoir Thomas Donahue, président et chef de la direction de l'organisme basé à Washington.

Les 300 signataires plaident fermement en faveur d'une version «modernisée» de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de mettre un terme à cet accord, incluant dans un entretien publié mardi matin par Forbes.

3,3 milliards par jour



Dans sa lettre à Donald Trump, le regroupement de gens d'affaires rappelle que le commerce avec le Canada et le Mexique génère 14 millions d'emplois directs aux États-Unis.

Les biens et services qui transitent chaque jour entre les trois pays valent plus de 3,3 milliards de dollars américains.

Visite de Trudeau



Ce cri du coeur de l'industrie américaine survient aussi à la veille d'une rencontre cruciale entre Justin Trudeau et Donald Trump, mardi après-modo à la Maison-Blanche.

Le premier ministre canadien a indiqué son intention d'aborder plusieurs sujets chauds, incluant le conflit commercial entre Bombardier et Boeing et la dispute autour du bois-d'oeuvre. M. Trudeau sera accompagné à Washington par la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Le premier ministre mettra ensuite le cap vers Mexico pour une rencontre avec le président Enrique Pena Nieto.