Gary Cohn, l'économiste en chef de la Maison-Blanche, a assuré jeudi que la réforme des impôts aurait «un impact considérable» sur la croissance et visait «à réduire les taxes pour la classe moyenne», même si une baisse pour tous «n'est pas garantie».

«Notre projet fiscal est d'essayer de faire revenir la croissance à un taux normalisé supérieur à 3%», a affirmé le directeur du Conseil économique national (NCE), assurant qu'un point de croissance supplémentaire revenait à générer 3000 milliards de plus dans l'économie sur dix ans. «Cela fait plus que payer pour les réductions d'impôts», a-t-il calculé.

Interrogé sur le fait de savoir si tous les contribuables de la classe moyenne allaient bénéficier d'une baisse d'impôts selon les termes du plan présenté par la Maison-Blanche et les républicains mercredi, M. Cohn a reconnu qu'il ne pouvait «pas garantir cela» même si c'était «le plan».

«Vu le nombre d'États, de comtés, de collectivités locales (...) et les différentes dispositions de notre code fiscal, je peux être sûr que vous trouverez quelqu'un dans le pays dont les impôts ne baisseront peut-être pas», a-t-il justifié.

M. Cohn, qui s'exprimait devant la presse à la Maison-Blanche, a évité de répondre à la question de savoir si le nouveau projet fiscal allait bénéficier au président Donald Trump lui-même alors que le président a réfuté cette idée mercredi.

«Ce dont les Américains se préoccupent, c'est de leur propre situation financière (...) de leur chèque à la fin de la semaine, de combien il leur reste en poche et de combien va au gouvernement», a affirmé l'ancien banquier de Goldman Sachs.

Il a par ailleurs expliqué qu'il restait à la Maison-Blanche pour mener à bien ce projet économique qu'il considère comme «l'occasion unique d'une vie».

Alors qu'il avait songé à quitter le gouvernement lorsqu'il avait critiqué l'attitude du président Trump cet été après les violences racistes de Charlottesville, M. Cohn a déclaré: «Pourquoi je suis ici? (...) Pensez à ce que je peux faire avec le président Trump, avoir la possibilité de réécrire le code des impôts, une chose qui n'a pas été faite depuis 31 ans et d'avoir un impact sur l'économie américaine et les citoyens américains».

«C'est une occasion unique dans une vie et je ne voudrais pas la manquer», a conclu M. Cohn, qui figure aussi parmi les candidats examinés par le président Trump pour succéder à la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, dont le mandat se termine en février.