La croissance économique des États-Unis a été révisée en hausse au 1er trimestre grâce à des dépenses de consommation plus fortes que prévues, selon la 3e estimation du département du Commerce vendredi.

De janvier à mars, pour le début de l'ère Trump, le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale a progressé de 1,4% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières. C'est 0,2 point de pourcentage de plus que l'estimation précédente.

Cette révision à la hausse, qui confirme toutefois une croissance modeste, est supérieure aux attentes des analystes qui tablaient sur une expansion de 1,2%.

Elle s'explique essentiellement par des dépenses de consommation qui ont finalement progressé de 1,1% au lieu du médiocre 0,6% évalué précédemment. Cela reste cependant un rythme modéré de progression des dépenses.

L'ensemble des biens et services produits par l'économie américaine a atteint en rythme annuel 19 027 milliards de dollars.

Les consommateurs américains, moteur de l'expansion économique, ont surtout davantage dépensé dans les services (+1,4%) au début de l'année.

Les exportations également ont été meilleures que prévu, avançant de 7%, tandis que les importations ont progressé de 4%.

Autre point en faveur de l'expansion, les dépenses publiques ont reculé un peu moins que précédemment évalué (-0,9% au lieu de -1,1%).

Ces chiffres ont toutefois été atténués par une croissance plus faible des investissements des entreprises à +10,4% contre 11,4%. C'est quand même le rythme d'investissements le plus fort depuis cinq ans.

Les industriels ont également moins investi dans les stocks, ce qui pèse sur l'expansion.

À 1,4%, pour le premier trimestre de la présidence Trump, la croissance américaine reste modeste, après 2,1% au 4e trimestre de 2016.

Ces dernières années, le premier trimestre hivernal a constamment été décevant.

Le gouvernement publiera le 28 juillet la première estimation du 2e trimestre qui devrait s'afficher bien au-dessus de 2%.

Mais l'administration Trump espère faire accélérer l'économie à 3% durablement dès 2018, une projection «peu probable» selon le Fonds Monétaire International (FMI).

L'institution financière a abaissé cette semaine ses prévisions d'expansion de l'économie des États-Unis à 2,1% cette année et en 2018 dans l'attente de voir une concrétisation des mesures de relance de l'administration (réduction d'impôts, dépenses d'infrastructures) qui pour l'instant n'avancent pas au Congrès.