Une femme du New Jersey poursuit la banque d'affaires Wells Fargo en justice, faisant valoir qu'elle a été congédiée pour avoir refusé de participer à un stratagème de manipulation de comptes et de vente de produits qui ne représentaient pas l'intérêt supérieur des clients.

Melinda Bini a déposé sa poursuite dans une cour d'État du New Jersey le 5 avril contre la banque et trois superviseurs de la succursale de Highland Park où elle travaillait, a rapporté le site internet NJ.com.

Dans sa poursuite, Mme Bini accuse ses superviseurs de s'être assurés du fonctionnement du stratagème, ou d'avoir été au courant de son existence, et d'avoir agi contre elle - pour finalement la congédier - lorsqu'elle a refusé d'y participer. Mme Bini, une ancienne vice-présidente et banquière privée régionale, veut recouvrer son emploi et obtenir des dommages-intérêts.

Wells Fargo a payé des amendes totalisant 185 millions aux autorités fédérales et locales après avoir reconnu que ses employés avaient ouvert jusqu'à deux millions de comptes d'épargne et de cartes de crédit sans l'autorisation de leurs clients.

Kevin Friedlander, un porte-parole de la banque, a indiqué que l'entreprise ne tolérait pas les représailles contre les employés qui avaient exprimé leurs inquiétudes dans cette affaire.

«Notre politique contre les représailles établit clairement qu'aucun membre d'équipe ne peut être puni pour avoir fourni de l'information au sujet d'activités soupçonnées d'être non éthique, illégales ou possiblement contraire à toute politique de Wells Fargo», a assuré M. Friedlander.

Le porte-parole a indiqué que les superviseurs de Mme Bini étaient toujours employés, mais il n'a pas pu commenter davantage les allégations parce qu'il s'agissait d'un litige en cours.