Plusieurs membres de la Fed ont estimé qu'une hausse des taux directeurs pourrait intervenir «bientôt», selon le compte-rendu de leur réunion de septembre où la décision de les laisser inchangés avait été «très serrée».

Selon les minutes de cette réunion publiées mercredi, «plusieurs membres ont estimé qu'il serait approprié de relever la cible des taux sur les fonds fédéraux assez vite» si l'activité économique se poursuivait comme prévu.

C'est le sens du communiqué publié à l'issue de cette réunion le 21 septembre qui expliquait que «pour le moment» le Comité choisissait encore la patience avant de resserrer le coût du crédit.

La banque centrale américaine tiendra un Comité monétaire les 1er et 2 novembre, cinq jours avant les élections présidentielles puis les 13 et 14 décembre, une date qui, aux yeux des marchés, semble bien plus probable pour un tour de vis monétaire.

La décision de laisser les taux entre 0,25% et 0,50% où ils sont depuis décembre 2015, a été «très difficile à prendre», reconnaissent plusieurs participants à la réunion. Trois d'entre eux avaient voté contre.

«On peut arguer de la même manière qu'il est raisonnable de relever les taux dès maintenant ou bien qu'il vaut mieux attendre d'avoir plus d'information sur le marché du travail et sur l'inflation», ont relevé les membres de la Réserve fédérale, visiblement très partagés.

Sur le contexte intérieur, la Fed n'évoque guère les élections présidentielles qui approchent alors que le candidat républicain Donald Trump a accusé la banque centrale de jouer le jeu des démocrates en maintenant les taux bas.

Une allusion y est faite seulement pour relever que certains industriels «ont une approche prudente dans leurs investissements» du fait «de la faible demande mondiale (...) et de l'incertitude sur les perspectives de politique du gouvernement et de régulation».

Les risques à court terme concernant les perspectives économiques sont «équilibrés», selon la majorité des participants, même si «un petit nombre» sont plus pessimistes en raison «de la possibilité d'une croissance plus faible à l'étranger et de l'incertitude continue associée au Brexit».

La plupart sont optimistes sur le dynamisme des dépenses de consommation qui devrait continuer à «être le contributeur principal à la croissance».