Les gouverneurs des États de New York et de Californie ont ratifié lundi deux lois portant le salaire minimum horaire à quinze dollars, une réforme saluée par Barack Obama qui a appelé le Congrès à généraliser ces dispositions.

Les textes feront passer graduellement le salaire minimum d'actuellement 9 dollars à New York et 10 en Californie (contre 7,25 au niveau national) à 15 dollars, selon des mécanismes différents en fonction des entreprises et des régions des États.En Californie, 5,6 millions de travailleurs vont bénéficier de la mesure, soit un tiers de la main d'oeuvre de l'État, selon des responsables locaux, tandis que dans l'État de New York, 2,3 millions de personnes sont concernées.

«C'est une journée importante. Ce n'est pas la fin de la lutte, mais c'est un important pas en avant», a commenté le gouverneur de Californie, Jerry Brown, dans un communiqué.

Dans l'État de New York, le texte comprend également l'introduction d'un congé maternité payé de douze semaines, qui sera rémunéré à hauteur des deux tiers du salaire de base.

La loi fédérale prévoit un congé maternité de douze semaines, mais sans solde.

L'État de New York va ainsi devenir le quatrième État à se doter d'un congé maternité payé, après la Californie, le Rhode Island et le New Jersey.

Il va beaucoup plus loin que ces trois États, dont aucun ne propose plus de six semaines et 60% du salaire de base.

«Personne ne devrait avoir à choisir entre perdre un salaire et s'occuper de sa famille. J'applaudis Andrew Cuomo pour avoir fait un grand pas pour le congé maternité payé», a commenté le président des Etats-Unis, Barack Obama, sur Twitter.

«Le Congrès doit maintenant agir pour relever le salaire minimum au niveau fédéral et élargir l'accès au congé maternité payé à tous les Américains», a exhorté le président, dans un communiqué, rappelant qu'il avait appelé à la hausse du revenu minimum national dès 2013.

«New York montre le chemin sur la voie de la justice économique», s'est félicité le gouverneur Andrew Cuomo, dans un communiqué, avant de se rendre à un rassemblement célébrant l'adoption du texte, auquel a assisté la candidate démocrate Hillary Clinton.

L'autre candidat à la primaire démocrate encore en lice, Bernie Sanders, a également salué, dans un communiqué, la ratification de la loi, réclamant la généralisation des deux mesures à l'ensemble du pays.