Wall Street a encore monté hier, un regain des secteurs de l'énergie et de la consommation lui permettant de garder de l'allant malgré une actualité macroéconomique limitée: le Dow Jones a pris 0,50% et le Nasdaq 0,35%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 89,39 points à 17 918,15 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 17,98 points à 5145,13 points.

Particulièrement suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,27%, soit 5,74 points, à 2109,79 points.

«Ce qui monte très fort et qui est vraiment en train d'influencer les indices, c'est le secteur de l'énergie», a mis en avant Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Déjà en hausse la veille, l'indice du secteur de l'énergie du S&P 500 a pris plus de 2,5%, profitant notamment d'un gain de près de deux dollars du baril de pétrole à New York.

«Les investisseurs avaient abandonné en masse le secteur de l'énergie, donc le fait qu'il y ait un rebond des cours exacerbe la hausse de ce secteur et tire le marché à la hausse», a conclu M. Volokhine.

D'autres analystes soulignaient la bonne performance du secteur de la consommation, après que des chaînes de magasins comme American Eagle Outfitters (+7,86%) ou L Brands (+3,04%), propriétaire de la marque de lingerie Victoria's Secret, ont relevé leurs prévisions de résultats.

Plus généralement, à part l'annonce sans surprise d'une baisse des commandes industrielles aux États-Unis en septembre, l'actualité macroéconomique n'a guère fourni d'éléments au marché, qui attend surtout la publication vendredi des chiffres officiels sur l'emploi américain le mois dernier.

Pour le moment, «on sait qu'il y a beaucoup de liquidités sur le plan mondial, l'emploi américain est plutôt solide et les résultats d'entreprises ont été corrects», ce qui contribue à la sérénité du marché, a conclu Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

Parmi les valeurs, le groupe Alcoa, spécialisé notamment dans l'aluminium, a gagné 2,29%  après l'annonce de la fermeture d'une fonderie à New York et de réductions supplémentaires de ses capacités de raffinage pour faire face à la chute des cours des matières premières.

Le secteur automobile faisait face à une riche actualité. Les constructeurs GM et Ford ont respectivement pris 0,59%  et 0,41%, partagés entre l'annonce de ventes mensuelles sans précédent, en octobre, et les éventuelles retombées de nouveaux développements dans le scandale Volkswagen.

En revanche, Fiat Chrysler (FCA US) a perdu 1,61%  malgré des ventes là aussi exceptionnelles. Plus que ses concurrents américains, le groupe parie sur les modèles diesel, au centre du scandale lié à Volkswagen. L'allemand est désormais accusé aux États-Unis d'avoir également équipé certains de ses modèles haut de gamme Porsche et Audi de logiciels truqueurs faussant les tests antipollution.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse  pour une deuxième fois en autant de jours, alors que rebondissaient les cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 87,30 points à 13 710,31 points, après avoir grimpé de 94 points la veille.

La hausse du cours du pétrole a joué un rôle dans cette progression. Le baril de brut a gagné 1,76 $ US, soit plus de 3,8%, pour terminer la séance à 47,90 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Le secteur de l'énergie du TSX a conséquemment avancé de 3,36%, réalisant la meilleure performance sectorielle du jour.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,28 cent US à 76,62 cents US.

Ailleurs sur le marché new-yorkais des ressources naturelles, le prix du lingot d'or a retraité de 21,80 $ US à 1114,10 $ US l'once et le cours du cuivre a pris 1,15 cent US à 2,33 $ US la livre.

-Avec La Presse canadienne