L'inflation mensuelle aux États-Unis a augmenté en mai mais un peu moins que ne le prévoyaient les analystes, selon l'indice CPI publié jeudi par le département du Travail.

L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,4% par rapport à avril essentiellement à cause de la hausse des prix de l'essence alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,5%.

C'est la quatrième hausse mensuelle consécutive après plusieurs mois de recul des prix.

Sur un an en mai, l'inflation est stable alors qu'elle était en recul de 0,2% sur douze mois le mois d'avant, selon les données brutes du ministère.

Le vif rebond des prix de l'essence en mai (+10,4%) après avoir reculé le mois d'avant «compte pour l'essentiel dans l'augmentation» de l'indice, a précisé le ministère.

Sans les prix de l'énergie et l'alimentation, l'inflation dite sous-jacente n'a progressé que de 0,1% en mai, la hausse la plus faible depuis décembre. Sur un an, elle a gagné 1,7%, un rythme un peu plus lent qu'en avril.

Dans le détail, si les prix des logements (+0,2%), des transports dont les billets aériens (+0,7%) et des équipements médicaux (+0,4%) ont augmenté sur le mois, de nombreux secteurs sont restés dans le rouge. Ainsi les prix de l'habillement ont perdu 0,5%, ceux des voitures d'occasion -0,4% et ceux de l'électricité ont glissé de 1,2%.

Les prix de l'alimentation ont stagné en mai, les prix des repas pris chez soi perdant 0,2% tandis que ceux pris dans les restaurants ont gagné 0,2%.

L'indice des prix de l'énergie est en retrait de 16,3% sur 12 mois avec une chute de 25% des prix de l'essence malgré le rebond de mai.

Ceux de l'alimentation sur un an sont en légère augmentation de 1,6%.

La banque centrale américaine (Fed) vise un objectif d'inflation de 2% à moyen terme, un niveau de hausse des prix qu'elle estime sain pour l'économie.

Elle tient toutefois davantage compte de l'autre indice associé aux dépenses de consommation (PCE) qui se situait en avril sur un an à 0,1%.

Le salaire horaire moyen pour mai a reculé de 0,1% en données corrigées des variations saisonnières, a par ailleurs indiqué le département du Travail.

Cela représente une hausse de 2,2% sur un an.