Le Congrès américain a effectué un premier geste de recul, mercredi, après les menaces de représailles du Canada dans le dossier de l'étiquetage de certains produits d'élevage.

Les membres du Congrès ont voté pour l'abrogation des règles touchant l'étiquetage du pays d'origine du boeuf, de l'agneau, du porc, du poisson et d'autres produits agricoles.

Le Canada a récemment menacé les États-Unis dans ce dossier faisant savoir que des mesures punitives pourraient être imposées sur le vin, le chocolat et le jus d'orange, notamment.

La révocation par le Congrès de la mesure constituait une première étape importante pour le gouvernement canadien.

Soixante-dix pour cent des membres de la Chambre des représentants des États-Unis ont voté en ce sens, dont une majorité de républicains et le tiers des démocrates.

Le test du Sénat demeure plus compliqué.

Un démocrate de Californie, Jim Costa, a pris la parole avant le vote pour inviter ses collègues à prendre la bonne décision dans ce dossier. Il a affirmé que les mesures de représailles pourraient faire doubler le prix du vin californien au Canada et avoir un impact majeur sur l'industrie viticole de son État.

Certains élus misent maintenant sur la création d'un système d'étiquetage nord-américain. Un démocrate a avancé qu'il n'était pas normal que les vêtements aient une étiquette donnant leur pays d'origine, mais pas la viande.

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a tranché en faveur du Canada dans ce conflit commercial, en mai dernier.

L'OMC a alors rejeté un appel final des Américains qui voulaient que soit inscrite sur les étiquettes de vente l'origine de la viande, avait annoncé le Bureau du représentant américain au commerce. Cette politique désavantage le Canada et le Mexique, a tranché l'organisation.

Les règles d'étiquetage aux États-Unis exigent que les vendeurs de viandes découpées précisent sur leurs vignettes les lieux de naissance, d'élevage et d'abattage des animaux.

Le Canada se plaint depuis longtemps que cette mesure est discriminatoire pour les produits de boeuf et de porc canadiens qui sont exportés aux États-Unis et l'OMC lui a donné raison.

Ceux qui appuient la mesure affirment qu'il s'agit d'une mesure de transparence envers les clients. Les opposants croient plutôt qu'il s'agit d'une mesure protectionniste, qui n'a aucun avantage en matière de sécurité alimentaire ou dans le processus d'inspection des aliments.