Le président Barack Obama a vigoureusement défendu jeudi son projet d'accord de zone de libre-échange avec l'Asie-Pacifique, très critiqué par certains de ses alliés démocrates et par le monde syndical, y voyant un puissant moteur pour l'emploi.

«Nous devons écrire les règles pour que nos travailleurs et nos entreprises soient dans une position compétitive», a lancé M. Obama, répondant à ses détracteurs qui craignent qu'une plus grande ouverture des marchés américains n'affaiblisse des secteurs industriels sensibles comme l'automobile.

Selon lui, des accords de libre-échange avec l'Asie-Pacifique et avec l'Europe «placeraient tout le monde sur un pied d'égalité». «Et quand tout le monde est sur un pied d'égalité, les travailleurs américains sont toujours gagnants», a-t-il ajouté.

«Ce n'est pas une question de droite contre gauche. Ce n'est pas une question de monde des affaires contre monde syndical», a-t-il martelé, soulignant que nombre d'accords commerciaux conclus par le passé «ne comportaient pas les clauses pour lesquelles nous nous battons aujourd'hui»

«Nous n'allons pas arrêter l'économie mondiale à nos portes. C'est le mauvais réflexe. Nous ne pouvons rester tournés vers le passé», a-t-il poursuivi, soulignant que 95% des consommateurs mondiaux vivaient «en dehors des États-Unis» et que les marchés «qui connaissent la croissance la plus forte» étaient en Asie.

Les États-Unis négocient le partenariat transpacifique (TPP) avec onze pays de la région, dont le Japon.

Selon le secrétaire d'État adjoint pour l'Asie, Danny Russel, les États-Unis et le Japon sont à «deux doigts» de conclure cet accord, érigé en priorité par Barack Obama ainsi que par le premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite à Washington la semaine prochaine.