La Chambre des représentants des États-Unis a adopté jeudi de justesse la loi de finances 2015, moins de trois heures avant la date-butoir, écartant ainsi tout risque de paralysie fédérale.

Le Sénat devrait définitivement adopter le texte d'ici samedi, a annoncé le chef de majorité démocrate du Sénat, Harry Reid. Entre temps, une extension technique de deux jours devait être adoptée jeudi soir pour éviter une fermeture des administrations fédérales à minuit, heure à laquelle la loi de finances actuelle devait expirer.

Après une journée de suspense au Congrès, les représentants ont adopté la loi par 219 voix contre 206, surmontant l'opposition de nombreux démocrates et républicains.

Le président Barack Obama a indiqué qu'il promulguerait la mesure, malgré l'opposition de nombreux élus de son parti.

«Si le président avait écrit la loi lui-même, elle serait très différente», a reconnu son porte-parole, Josh Earnest.

Les démocrates protestaient contre l'inclusion à la dernière minute de deux mesures très controversées dans le texte.

L'une affaiblit une réglementation imposée aux banques dans le cadre de la réforme financière Dodd-Frank en 2010, concernant certains produits dérivés.

L'autre augmente le plafond par cycle électoral des dons individuels aux partis politiques de façon substantielle, le multipliant par 10 selon certaines analyses.