Le déficit budgétaire des États-Unis a légèrement diminué en juillet sur un an sous l'effet d'une augmentation des recettes fiscales supérieure à celle des dépenses, selon des données publiées mardi par le département du Trésor américain.

Il s'est établi à 95 milliards de dollars en juillet, dixième mois de l'exercice budgétaire, en retrait de 3% sur celui de juin 2013.

Les analystes s'attendaient à une modeste réduction du déficit à 96 milliards de dollars.

En juin, les comptes de l'État, traditionnellement excédentaires ce mois-là, avaient affiché un excédent de 70,5 milliards de dollars.

Le mois de juillet est habituellement synonyme de déficit (58 fois sur les 60 dernières années) notamment parce que cette période n'est marquée par aucune échéance fiscale importante.

En juillet, les recettes se sont élevées 211 milliards de dollars, en hausse de 5% par rapport à juillet 2013, tandis que les dépenses ont plus modestement augmenté à 305 milliards de dollars (+3%).

Portée par la reprise économique et les réductions des dépenses publiques, la trajectoire des finances publiques américaines reste orientée à la baisse.

Sur les dix premiers mois de l'exercice budgétaire clos en septembre, le déficit américain s'est élevé à 460 milliards de dollars, en baisse de 24% par rapport à la même période l'année précédente. C'est le plus bas déficit sur dix mois depuis 2008, a précisé un expert du Trésor.

Le montant total des recettes budgétaires accumulées depuis le début de l'exercice budgétaire 2014 en octobre dernier s'élève à 2.469 milliards, en hausse de 8%. C'est le plus important montant jamais enregistré un mois de juillet. Les dépenses totalisent sur les dix premiers mois 2930 milliards de dollars (+1%).

En 2013, le déficit de l'Etat fédéral américain avait connu une réduction spectaculaire de 37,5% pour atteindre 680,3 milliards de dollars, son plus bas niveau depuis le déclenchement de la crise financière en 2008.

Selon les prévisions du Bureau du budget du Congrès (CBO), il devrait continuer sur cette trajectoire pendant l'exercice 2014 et s'établir autour de 500 milliards de dollars.