La nomination de l'ancien gouverneur de la Banque centrale israélienne Stanley Fischer au poste de numéro deux de la Banque centrale des États-Unis (Fed) a été approuvée jeudi par le Sénat américain.

Les sénateurs ont approuvé par 63 voix contre 24 la nomination de Stanley Fischer, 70 ans, à la vice-présidence du conseil des gouverneurs de la Fed. Sa nomination en tant que membre simple du conseil avait été entérinée par le Sénat le 21 mai. Il avait été nommé le 10 janvier par le président Barack Obama.

Le Sénat a aussi confirmé Lael Brainard, ancienne sous-secrétaire au Trésor, et Jerome Powell, déjà en place, comme gouverneurs de la Fed, pour des mandats de 14 ans. Deux des sept sièges du conseil restent vacants.

Le mandat de Stanley Fischer, déjà entamé par son prédécesseur, court jusqu'au 31 janvier 2020.

Stanley Fischer a dirigé la Banque d'Israël pendant huit ans (2005-2013) avant de démissionner en juin 2013, deux ans avant la fin d'un mandat pendant lequel il a été crédité du «miracle» économique israélien.

Né en 1943 en Rhodésie du Nord (aujourd'hui la Zambie), il a été naturalisé Américain en 1976 et a acquis la nationalité israélienne en 2005.

Stanley Fischer a été chef économiste de la Banque mondiale (1988-1990), numéro deux du Fonds monétaire international (1994-2001), et vice-président de Citigroup (2002-2005). Auparavant, l'économiste menait une carrière de recherche et d'enseignement, notamment au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il obtint son doctorat et enseigna de 1973 à 1994.

Vu comme un pragmatique, l'économiste épaulera Janet Yellen, la présidente depuis février, pour réduire l'intervention monétaire de la Fed dans l'économie américaine.