L'administration fiscale américaine a indiqué mardi qu'elle ne considérait pas le bitcoin comme une monnaie mais comme un actif susceptible d'être soumis à l'impôt.

«Les "monnaies virtuelles" peuvent être utilisées pour acheter des biens et des services ou être stockées comme investissement (...) mais elles n'ont pas de valeur légale», a assuré le fisc américain (IRS) dans une note consultée par l'AFP.

La plus connue d'entre elles, le bitcoin, sera donc traitée comme un «bien» et les plus-values qui en sont tirées seront imposées comme les gains sur le capital, selon ce document qui se penche pour la première fois sur le statut fiscal du bitcoin aux États-Unis.

D'éventuels salaires versés en bitcoin seront par ailleurs soumis à l'impôt sur le revenu en calculant sa valeur au moment où la transaction a été accomplie, a précisé l'IRS, ajoutant que les paiements effectués avec cette monnaie virtuelle étaient eux aussi concernés.

Début mars, le Japon avait lui aussi décrété que le bitcoin ne saurait être fiscalement considéré comme une monnaie et lui avait accordé le statut de «marchandise» ou de «chose» soumise à l'impôt.

Créé en 2009 et échangé de gré à gré, le bitcoin traverse une profonde crise de confiance liée à la fermeture d'une de ses principales plateformes d'échanges, victime d'une attaque informatique.

Après avoir culminé à 1000 dollars l'an dernier, le bitcoin évoluait mardi vers 15 h 30 autour de 580 dollars.

À la mi-mars, l'autorité américaine de régulation des marchés financiers (Finra) avait assuré que le bitcoin était un investissement «plus que risqué» facilitant la fraude et les escroqueries.