Les récentes avancées du marché du travail américain ne manqueront pas d'avoir des répercussions au Canada.

Aux États-Unis, en novembre dernier, 203 000 emplois non agricoles ont été créés.

Le taux de chômage a atteint la barre des 7%. Il n'avait jamais été aussi bas en cinq ans.

L'économiste principale au Mouvement Desjardins, Joëlle Noreau, est persuadée que l'atteinte de ce creux va éventuellement avoir des impacts positifs chez nous.

En entrevue à La Presse Canadienne, elle a expliqué que «dans la mesure où on observe un raffermissement aux États-Unis, c'est (sûrement) précurseur de progrès de ce côté-ci de la frontière mais il y a toujours un décalage».

Il y a effectivement un délai puisque le taux de chômage est demeuré stable au pays en novembre.

Il s'est maintenu à 6,9% pour un troisième mois consécutif.

Mme Noreau ne semble guère s'inquiéter de la situation. Elle pense que le marché de l'emploi du Canada va inévitablement connaître un regain de vie, ce qui se traduira par des embauches notamment dans le secteur manufacturier.

Elle a précisé que ce domaine d'activités va profiter de la faiblesse du huard «qui rend les exportations un peu plus intéressantes».

Elle a, cependant, pris le soin de dire que «les Américains veulent aussi rebâtir leur secteur manufacturier» et que «la lutte demeurera donc quand même assez vive».