Le taux de chômage aux États-Unis a reculé à 7,0% en novembre, soit son plus bas niveau en cinq ans, grâce à un quatrième mois consécutif marqué par de nombreuses embauches au pays.

Ces créations d'emplois sont par ailleurs susceptibles de dynamiser encore davantage la croissance économique des États-Unis.

Les employeurs ont créé quelque 203 000 emplois en novembre, a annoncé vendredi le département américain du Travail, ce qui a contribué à rabaisser le taux de chômage d'octobre, qui s'était établi à 7,3%.

Le raffermissement du marché de l'emploi laisse croire que la Réserve fédérale pourrait annoncer, plus tard en décembre, un ralentissement de ses achats obligataires mensuels.

Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, avait déjà déclaré qu'une fois que l'embauche reprendrait de la vigueur, la banque centrale ralentirait la cadence de ce programme d'achats totalisant 85 milliards $ US chaque mois. Une telle mesure a permis de maintenir les taux d'intérêt à long terme à un faible niveau.

L'économie américaine a généré, en moyenne, 204 000 emplois pour les mois d'août et novembre. Il s'agit d'une hausse par rapport à la moyenne de 159 000 nouveaux emplois d'avril à juillet. En outre, plusieurs des emplois créés en novembre se retrouvent dans des industries offrant de meilleures conditions salariales.

Le secteur manufacturier a créé quelque 27 000 emplois, soit le plus important nombre depuis mars 2012. Du côté du secteur de la construction, le département a fait état d'un gain de 17 000 emplois. À eux deux, ces secteurs ont permis la création de 113 000 emplois au cours des quatre derniers mois.

Par ailleurs, l'économie américaine a affiché une croissance annuelle de 3,6% pour le trimestre de juillet à septembre, soit son expansion la plus rapide depuis le début 2012, selon ce qu'a indiqué mercredi Washington.

Or, près de la moitié de cette croissance est attribuable au fait que des entreprises ont récemment grossi leurs stocks. Les dépenses de consommation, elles, ont accusé le plus bas taux de croissance depuis la fin 2009.

Des embauches plus nombreuses pourraient toutefois inciter les contribuables à dépenses davantage, à condition que ces nouveaux emplois mènent à des salaires plus élevés. Près de la moitié des emplois créés au cours des six mois précédant octobre se retrouvait dans quatre secteurs reconnus pour leurs faibles salaires, soit le détail; les hôtels, les restaurants et le divertissement; les emplois temporaires; et les soins de santé à domicile.