Le nombre d'Américains ayant demandé des prestations d'assurance-emploi a bondi de 66 000 la semaine dernière pour atteindre le taux désaisonnalisé de 374 000 demandes. Cette pointe était cependant largement attribuable à la récupération d'un énorme retard dans le traitement des demandes en Californie et à la fermeture partielle du gouvernement américain, qui a forcé certains sous-traitants à supprimer des emplois.

Le département américain du Travail a indiqué jeudi que la moyenne des quatre dernières semaines, un chiffre moins volatil, avait avancé de 20 000 à 325 000 demandes. La forte hausse, tant dans les données hebdomadaires que dans la moyenne de quatre semaines, survient alors que le nombre de demandes s'était établi près d'un creux de six ans la semaine précédente.

Un porte-parole du gouvernement a indiqué qu'environ la moitié de la hausse de la semaine dernière avait eu lieu en Californie, où les fonctionnaires ont fait du rattrapage dans le traitement des demandes, qui avait été retardé pendant quelques semaines en raison d'une mise à niveau informatique.

Le quart des demandes était en outre attribuable à des mises à pied de personnes employées par des sous-traitants du gouvernement.

Les employés fédéraux privés de travail par la fermeture forcée du gouvernement peuvent aussi demander des prestations d'assurance-emploi. Mais leur cas est traité de façon distincte et ces chiffres sont dévoilés une semaine plus tard que pour les autres demandes.

Lockheed Martin a indiqué lundi avoir mis en congé forcé environ 2400 employés. Ce nombre est inférieur à celui de 3000 employés d'abord annoncé parce que le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, a rappelé au travail la plupart des employés civils du Pentagone. United Technologies a annulé le congé forcé qu'il avait prévu en raison de l'annonce du secrétaire Hagel.

Les demandes de prestations sont un indicateur du nombre de mises à pied. Dans les trois mois précédents la semaine dernière, le nombre de demandes avait grandement diminué, ce qui signalait que les entreprises effectuaient moins de mises à pied.

Un recul des demandes de prestations est généralement suivi d'une plus importante activité d'embauche, mais les signes en ce sens se font toujours attendre. À la place, les gains du secteur de l'emploi ont ralenti ces derniers mois.

On ignore toujours si la tendance de l'activité d'embauche s'est poursuivie le mois dernier. Le gouvernement n'a pas pu publier les données sur le marché du travail pour septembre en raison de la fermeture du gouvernement.