Le président Barack Obama s'est entretenu lundi avec le président de la Banque centrale (Fed) Ben Bernanke et les plus hauts responsables de la politique économique des États-Unis, a annoncé la Maison Blanche.

M. Obama, qui va reprendre jeudi une offensive de terrain pour défendre la classe moyenne, voulait particulièrement évoquer avec ses interlocuteurs l'application de la réforme de l'encadrement des activités de Wall Street, promulguée à l'été 2010, selon la même source.

«Le président (...) a insisté sur la nécessité de finir d'appliquer les volets cruciaux restants de la réforme de Wall Street pour faire en sorte d'empêcher de se reproduire les dégâts financiers qui ont mené à la grande récession» de 2007-2009, a précisé l'exécutif.

La présidence a assuré que «pour bâtir une classe moyenne solide, nous avons besoin d'un système financier stable et de protections de bon sens» pour les Américains.

Le conseil des gouverneurs de la Fed au grand complet a participé à cette réunion, ainsi que le secrétaire au Trésor Jack Lew et le directeur du bureau de protection des consommateurs (CFPB) Richard Cordray, récemment confirmé à son poste après une longue bataille avec les républicains du Congrès.

Ce rare rassemblement des plus hauts responsables de la politique économique et monétaire du pays autour de M. Obama intervient alors que les spéculations vont bon train sur la succession de M. Bernanke, dont le second mandat s'achève le 31 janvier 2014.

Le 9 août, M. Obama, à qui il reviendra de proposer un candidat à ce poste, avait estimé que la vice-présidente de la Fed Janet Yellen et l'ex-secrétaire au Trésor Larry Summers étaient «hautement qualifiés». Mais il n'a donné aucun indice sur son choix, attendu cet automne.

Dans l'immédiat, M. Obama va continuer jeudi et vendredi à plaider pour des investissements en faveur de la classe moyenne lors d'un déplacement en autocar dans les États de New York et de Pennsylvanie.

Cette offensive, entamée fin juillet, lui permettra de défendre sa vision de l'économie, alors que se profilent plusieurs batailles avec les républicains du Congrès d'ici à la mi-octobre, en particulier sur l'adoption d'une loi budgétaire et le relèvement du plafond de la dette.